Édition du lundi 1er juin 2015
Métropole Aix-Marseille-Provence : pour les élus, le compte n'y est toujours pas
Les présidents des six intercommunalités composant la métropole Aix-Marseille-Provence qui sera créée le 1er janvier 2016 (92 communes et 1 841 460 habitants sur une superficie quatre fois supérieure à celle du Grand Paris), le maire de Marseille et le président de l’Union des maires des Bouches-du-Rhône sont d’accord : « Le compte n’y est pas ». C’est ainsi que Jean-Claude Gaudin résume le sentiment des élus qui ont rencontré le Premier ministre Manuel Valls, venu avec neuf de ses ministres et secrétaires d’Etat présider un comité interministériel consacré à la future métropole, vendredi 29 mai à la préfecture de Marseille. Le sénateur maire UMP de Marseille relève « qu’aucune dotation supplémentaire significative » n’a été annoncée par le Premier ministre, « au mépris des demandes des élus locaux. »
Ni la confirmation d’une dotation de 50 millions d’euros pour la création de la métropole ; ni l’éventualité d’une dotation supplémentaire de 30 millions d’euros en 2016 dans le cadre du Fonds national de péréquation des ressources communales et intercommunales (FPIC); ni la réaffirmation des engagements pris par Jean-Marc Ayrault en 2012 ; ni un « catalogue » de 57 mesures pour accompagner le développement de la métropole dans de nombreux domaines (transports, habitat, éducation, sécurité, recherche…) ; ni les 295 millions d’euros pour les transports ferroviaires (dont 5 millions supplémentaires pour la ligne Aix-Marseille) et routiers, ni les 300 millions d’euros pour le Grand port maritime de Marseille inscrits au CPER 2015-2020 (d’un total de 1,6 milliard d’euros), signé vendredi par le Premier ministre avec le président de la Région Paca, Michel Vauzelle, n'ont convaincu les élus que la métropole bénéficiera des moyens nécessaires à sa création.
« 30 millions du fonds de péréquation ne représentent rien à la hauteur de cette métropole. Ce n’est pas la somme de nos budgets respectifs qui va faire le budget métropolitain et comme nous nous refusons à augmenter les impôts, nous serons au point mort », réagit pour Maire info Guy Teissier, président UMP de la communauté urbaine de Marseille. Georges Cristiani, président « sans étiquette » de l’Union des maires et des présidents de communautés des Bouches-du-Rhône n’est pas « rassuré » de son côté par la « métropole XXL » ni par « le principe annoncé pour 2020 d’élections supra-communales au suffrage universel direct par scrutin de liste géré par les partis politiques (qui) marginalisera davantage les communes, leur maire et les élus locaux ».
Manuel Valls a de son côté invité les élus à « éviter la démagogie. » « Ceux qui ont combattu férocement la métropole ne peuvent pas aujourd’hui expliquer qu’il faut des centaines de millions d’euros supplémentaires de l’Etat pour faire vivre cette métropole », a-t-il lancé à l’issue du comité interministériel. Et de rappeler que « 100 millions d’euros restent engagés sur le programme Anru avant la fin de l’année ». « Il ne suffit pas de demander des moyens supplémentaires, il faut déjà utiliser et engager les moyens qui ont été attribués », a-t-il lancé aux élus présents.
Ni la confirmation d’une dotation de 50 millions d’euros pour la création de la métropole ; ni l’éventualité d’une dotation supplémentaire de 30 millions d’euros en 2016 dans le cadre du Fonds national de péréquation des ressources communales et intercommunales (FPIC); ni la réaffirmation des engagements pris par Jean-Marc Ayrault en 2012 ; ni un « catalogue » de 57 mesures pour accompagner le développement de la métropole dans de nombreux domaines (transports, habitat, éducation, sécurité, recherche…) ; ni les 295 millions d’euros pour les transports ferroviaires (dont 5 millions supplémentaires pour la ligne Aix-Marseille) et routiers, ni les 300 millions d’euros pour le Grand port maritime de Marseille inscrits au CPER 2015-2020 (d’un total de 1,6 milliard d’euros), signé vendredi par le Premier ministre avec le président de la Région Paca, Michel Vauzelle, n'ont convaincu les élus que la métropole bénéficiera des moyens nécessaires à sa création.
« 30 millions du fonds de péréquation ne représentent rien à la hauteur de cette métropole. Ce n’est pas la somme de nos budgets respectifs qui va faire le budget métropolitain et comme nous nous refusons à augmenter les impôts, nous serons au point mort », réagit pour Maire info Guy Teissier, président UMP de la communauté urbaine de Marseille. Georges Cristiani, président « sans étiquette » de l’Union des maires et des présidents de communautés des Bouches-du-Rhône n’est pas « rassuré » de son côté par la « métropole XXL » ni par « le principe annoncé pour 2020 d’élections supra-communales au suffrage universel direct par scrutin de liste géré par les partis politiques (qui) marginalisera davantage les communes, leur maire et les élus locaux ».
Manuel Valls a de son côté invité les élus à « éviter la démagogie. » « Ceux qui ont combattu férocement la métropole ne peuvent pas aujourd’hui expliquer qu’il faut des centaines de millions d’euros supplémentaires de l’Etat pour faire vivre cette métropole », a-t-il lancé à l’issue du comité interministériel. Et de rappeler que « 100 millions d’euros restent engagés sur le programme Anru avant la fin de l’année ». « Il ne suffit pas de demander des moyens supplémentaires, il faut déjà utiliser et engager les moyens qui ont été attribués », a-t-il lancé aux élus présents.
De notre correspondant en région PACA, José Soto
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