Édition du lundi 12 février 2018
Grand Paris : les annonces encore reportées
Il faudra vraisemblablement attendre au moins jusqu’au mois de mars pour que le gouvernement fasse des annonces sur la réforme du Grand Paris, maintes fois repoussée depuis l’an dernier. Selon le préfet de la région Île-de-France, Michel Cadot, le gouvernement souhaite d’abord régler le dossier du Grand Paris Express, autre dossier à rebondissements.
« Il ne peut se faire d’annonces sur le volet institutionnel avant de régler la question du nouveau métro francilien », a déclaré jeudi dernier le préfet, dans l’impossibilité de donner un calendrier plus précis. À l’heure actuelle, « trois groupes de travail », mis en place suite à la réunion du 26 janvier entre le Premier ministre et les élus concernés, sont en train d’évaluer avec précision les surcoûts, les allongements de délais et les différentes options d’étalement du calendrier en fonction de ces nouveaux coûts, des besoins des territoires et des modèles de financement, a-t-il expliqué. « La ministre des Transports, Elisabeth Borne, devra ensuite en faire la synthèse » et rendre des arbitrages, ce qui devrait être fait « fin février », a ajouté Michel Cadot. Ceux-ci étaient initialement programmés pour le 15 février (lire Maire info du 29 janvier).
Il en découle que la conférence nationale des territoires dédiée à la réforme du Grand Paris, prévue initialement pour octobre dernier, et repoussée à plusieurs reprises, ne se tiendra donc pas à la mi-février comme annoncé précédemment par Jacqueline Gourault (lire Maire info du 10 janvier), et pas avant mars, alors que d’autres sources évoquent même le mois d’avril, le président de la République n’ayant pas encore tranché sur la question.
Le Grand Paris Express est lui-même un sujet très sensible ; les élus de communes et de départements franciliens concernés avaient protesté en janvier contre l’allongement des délais de réalisation de certaines des nouvelles lignes de ce métro automatique – certaines devant être livrées en 2030. Pour faire suite aux recommandations de la Cour des comptes, dont le rapport du 17 janvier a mis en garde contre l’explosion des coûts du projet, le premier groupe de travail, conduit par Elisabeth Borne, s’applique à « examiner ligne par ligne les conditions de réalisation, les aléas des chantiers, les ressources technologiques à la disposition des entreprises (car certains chantiers rencontrent des difficultés liées notamment au terrain, ndlr) pour établir des scénarios sur les coûts et les délais de leur construction », a détaillé le préfet.
Un deuxième groupe est chargé d’examiner les « solutions à mettre en œuvre sans attendre la réalisation du Grand Paris Express : adapter et renforcer certaines dessertes, en cas d’écarts entre les délais annoncés et les besoins des territoires », a poursuivi Michel Cadot, faisant allusion notamment au plateau de Saclay, qui, avant même l’arrivée en 2022 de trois grandes écoles, souffre déjà de « conditions d’accès de plus en plus contraintes ». Or, la ligne 18, qui doit desservir ce pôle économique et universitaire, fait partie de celles qui pourraient être retardées.
Enfin, le dernier groupe, mené par le député du Val-de-Marne Gilles Carrez doit « examiner la manière de financer les surcoûts » envisagés, soit par l’emprunt, soit par l’augmentation de ressources fiscales – actuellement, la réalisation du chantier est assurée essentiellement par des taxes spéciales sur les parkings et sur les entreprises franciliennes.
« Il ne peut se faire d’annonces sur le volet institutionnel avant de régler la question du nouveau métro francilien », a déclaré jeudi dernier le préfet, dans l’impossibilité de donner un calendrier plus précis. À l’heure actuelle, « trois groupes de travail », mis en place suite à la réunion du 26 janvier entre le Premier ministre et les élus concernés, sont en train d’évaluer avec précision les surcoûts, les allongements de délais et les différentes options d’étalement du calendrier en fonction de ces nouveaux coûts, des besoins des territoires et des modèles de financement, a-t-il expliqué. « La ministre des Transports, Elisabeth Borne, devra ensuite en faire la synthèse » et rendre des arbitrages, ce qui devrait être fait « fin février », a ajouté Michel Cadot. Ceux-ci étaient initialement programmés pour le 15 février (lire Maire info du 29 janvier).
Il en découle que la conférence nationale des territoires dédiée à la réforme du Grand Paris, prévue initialement pour octobre dernier, et repoussée à plusieurs reprises, ne se tiendra donc pas à la mi-février comme annoncé précédemment par Jacqueline Gourault (lire Maire info du 10 janvier), et pas avant mars, alors que d’autres sources évoquent même le mois d’avril, le président de la République n’ayant pas encore tranché sur la question.
Le Grand Paris Express est lui-même un sujet très sensible ; les élus de communes et de départements franciliens concernés avaient protesté en janvier contre l’allongement des délais de réalisation de certaines des nouvelles lignes de ce métro automatique – certaines devant être livrées en 2030. Pour faire suite aux recommandations de la Cour des comptes, dont le rapport du 17 janvier a mis en garde contre l’explosion des coûts du projet, le premier groupe de travail, conduit par Elisabeth Borne, s’applique à « examiner ligne par ligne les conditions de réalisation, les aléas des chantiers, les ressources technologiques à la disposition des entreprises (car certains chantiers rencontrent des difficultés liées notamment au terrain, ndlr) pour établir des scénarios sur les coûts et les délais de leur construction », a détaillé le préfet.
Un deuxième groupe est chargé d’examiner les « solutions à mettre en œuvre sans attendre la réalisation du Grand Paris Express : adapter et renforcer certaines dessertes, en cas d’écarts entre les délais annoncés et les besoins des territoires », a poursuivi Michel Cadot, faisant allusion notamment au plateau de Saclay, qui, avant même l’arrivée en 2022 de trois grandes écoles, souffre déjà de « conditions d’accès de plus en plus contraintes ». Or, la ligne 18, qui doit desservir ce pôle économique et universitaire, fait partie de celles qui pourraient être retardées.
Enfin, le dernier groupe, mené par le député du Val-de-Marne Gilles Carrez doit « examiner la manière de financer les surcoûts » envisagés, soit par l’emprunt, soit par l’augmentation de ressources fiscales – actuellement, la réalisation du chantier est assurée essentiellement par des taxes spéciales sur les parkings et sur les entreprises franciliennes.
E.G.E.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Ouverture des données publiques : quel bilan pour l'Open data locale ?
La Cour des comptes juge que le service civique ne favorise pas assez la mixité sociale
Tourisme : la fréquentation a cru de 7,8 % au quatrième trimestre 2017
Réforme du service public : 12 000 contributions reçues en ligne à ce stade
Retrouver une édition
Accéder au site