Édition du mardi 7 juin 2011
Le Comité de suivi de la mise en œuvre du droit au logement opposable présente quatre propositions «incontournables» pour appliquer le droit au logement
Hier, lundi 6 juin, le Comité de suivi de la mise en uvre du droit au logement opposable (DALO), chargé par la loi de remettre un rapport annuel au président de la République, au Premier ministre et au Parlement, indique dans un communiqué que «lannée 2012 sera marquée par une double échéance nationale: léchéance politique des élections présidentielles et législatives, léchéance spécifique, fixée par la loi DALO, de lextension de la possibilité de recours contentieux, dès le 1er janvier, à tous les demandeurs de logements sociaux nayant pas obtenu de proposition dans des délais anormalement longs».
Dans «ce contexte», le comité considère «de sa responsabilité dattirer lattention sur quatre propositions incontournables pour appliquer le droit au logement.» Il indique que «pour mettre la production de logements en adéquation avec les besoins, il faut sur chaque bassin dhabitat, une organisation institutionnelle permettant les arbitrages sur les objectifs quantitatifs et qualitatifs de construction en général et de production de logements sociaux en particulier, ainsi que leur répartition territoriale».
Concernant plus spécifiquement la région Île-de-France, le comité demande que soit créé «un Syndicat du logement, rassemblant des représentants des différentes collectivités territoriales», qui «serait doté du pouvoir darrêter les objectifs de construction de logements et de les faire appliquer».
Le Comité prône la mise en uvre dun «plan durgence pour reloger les ménages prioritaires dans les zones tendues». Cette proposition concerne notamment «lÎle-de-France, PACA, la Guyane et tout département où les prioritaires DALO ne sont pas relogés dans les délais légaux». Il sagit principalement de «créer un organisme chargé dacquérir chaque année 3.000 logements dans des copropriétés en Île-de-France pour y reloger des ménages prioritaires (ce qui permettrait une meilleure répartition géographique des relogements)», de «suspendre la vente des immeubles appartenant à lEtat pour les affecter, au moins temporairement, au logement des prioritaires», et de «mettre en oeuvre les possibilités de réquisition dimmeubles qui sont vacants depuis un délai important».
Il demande aussi que soit assurée lobligation dhébergement de toute personne en détresse en adaptant «en temps réel, les capacités daccueil aux besoins, et en particulier de:
«- mettre fin aux fermetures de structures à la fin de lhiver;
«- poursuivre un programme dhumanisation de tous les centres qui ne respectent pas les critères de lhébergement digne;
«- faciliter la sortie des centres dhébergement en développant loffre de logements adaptés».
Il souhaite que les moyens de la solidarité nationale soient réorientés vers le logement des personnes à revenu modeste.
Plusieurs associations nationales délus locaux (Association des maires de France, Association des maires des grandes villes de France, Association des communautés urbaines de France, Assemblée des communautés de France, Association des départements de France) sont membres du Comité de suivi de la mise en uvre du droit au logement opposable.
- Pour accéder au communiqué de presse (PDF, 29 Ko), utiliser le premier lien ci-dessous.
- Pour télécharger les principaux chiffres du DALO à fin décembre 2010 (PDF, 16 Ko), utiliser le second lien ci-dessous.
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