L'attractivité des villes moyennes s'est encore confirmée en 2020
Par A.W.
Coût de la vie plus abordable par rapport à celui des grandes métropoles, logements plus grands avec la possibilité d’avoir un jardin ou une terrasse, commodités de transport reliant les territoires plus facilement, proximité des services et des loisirs, espaces naturels... Autant d’arguments qui ont continué d’attirer les acheteurs l’an passé et ce, malgré un « contexte particulier et éprouvant ».
En croissance constante depuis 2018, l’attractivité des 222 villes moyennes d’Action Cœur de ville s’est donc confirmée en 2020, avec un marché qui a « mieux résisté que dans les grandes métropoles » durant cette année « covid », constatent le Conseil supérieur du notariat (CSN) et l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) dans leur deuxième baromètre de l’immobilier des villes moyennes, publié récemment et qui permet d’analyser l’évolution du marché dans les 222 villes bénéficiaires du programme national Action Cœur de ville (ACV).
Hausse des ventes
Les « contraintes financières, un marché tendu, une augmentation des temps de transport…», tout cela « corrélé au développement du télétravail, [...] ont mené les urbains vers des contrées plus vertes », observent les notaires. En face, « les villes moyennes, souvent bien desservies, offrent des services qui peuvent justifier un changement de vie ».
Résultat, un marché immobilier « résilient » qui a connu, entre 2019 et 2020, une augmentation de 12 870 ventes dans les agglomérations appartenant au programme, après une progression des volumes de vente déjà supérieure à 23 300 (appartements anciens et maisons anciennes) entre 2018 et 2019. Dans les villes-centres du programme, après avoir augmenté de 11 920 ventes entre 2018 et 2019, les ventes connaissent une « évolution [qui] demeure orientée à la hausse » avec plus de 4 000 ventes supplémentaires entre 2019 et 2020.
Des résultats qui ne sont pas une vague passagère liée aux circonstances, mais bien « des tendances de fond qui émergeaient avant la crise sanitaire ». « Il n’y a donc pas eu de réelle rupture en lien avec le covid-19 mais une accélération continue pour les villes bénéficiaires du programme ACV », expliquent les notaires, pour qui, « il s’agit avant tout d’un marché d’utilisateurs qui offre aux ménages la possibilité d’accéder à des biens de qualité, de superficie plus importante et à des prix plus accessibles ».
Des prix aussi en augmentation
Une hausse des ventes qui s’accompagne d’une augmentation des prix de l’immobilier. Une évolution continue depuis 2018 puisque le prix médian du mètre carré pour les appartements est passé de 1 294 euros en moyenne en 2018 à 1 385 euros en 2020. Un prix médian au mètre carré qui reste, toutefois, « toujours plus accessible que celui des grandes villes, pour des biens de plus grande surface ».
Reste que « cette dynamique doit être nuancée » car il existe encore « de fortes disparités entre les 222 territoires qui ont chacun des spécificités particulières ». Un nombre encore « important » de territoires ont ainsi « un marché de l’immobilier instable qui ne réussit pas encore à déployer son plein potentiel, phénomène accentué par la crise ». Ces fortes disparités n’ont, toutefois, « pas été accentuées par le contexte sanitaire exceptionnel de 2020 », constatent les notaires, pour qui « cela témoigne à la fois de la bonne résistance du marché de l’immobilier des territoires des villes moyennes et d’une confiance maintenue sur ce marché ».
Encore majoritairement porté par la périphérie, ce marché immobilier des villes moyennes voit d’ailleurs les « villes-centres bien résister » puisqu’elles représentent « 50 % des volumes de ventes en 2020 ». Sur ce point, 76 villes engagées dans le programme observent à la fois une hausse des prix de l’immobilier et une hausse du volume des ventes.
Des performances énergétiques qui s’améliorent
À noter, par ailleurs, l’amélioration des performances énergétiques des logements inclus dans le programme Action Cœur de ville.
Dans les EPCI, entre 2018 et 2020, les « étiquettes A,B et C » du diagnostic de performance énergétique (DPE) connaissent une augmentation de près d’un point sur trois ans en passant de 19,2 % des biens vendus en 2018 à 20,3 % en 2020 alors que le sous-ensemble « étiquette F-G » - qui correspond aux passoires énergétiques - est lui passé de 11,3 % à 10,6 % des biens vendus. La part des logements avec les « étiquettes D et E » reste, quant à elle, stable dans les villes du programme « à l’image de la tendance nationale ».
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