Édition du mercredi 6 février 2019
Les territoires, moteurs de la commande publique
Entamée en 2017 (+ 7,3 %) après quatre années consécutives de décroissance, la reprise de la commande publique s’estompe en 2018 (+ 1,2 %). Selon le Baromètre de la commande publique 2018, publié par l’Assemblée des communautés de France (AdCF) et la Banque des territoires, son volume global a atteint l’an passé 78,4 milliards d’euros (- 18,4 % par rapport à 2012). Les collectivités territoriales et leurs groupements (intercommunalités à fiscalité propre et syndicats) en sont les principaux carburants : ces derniers ont consacré 45,6 milliards d’euros à l’achat public en 2018. Un montant en hausse de 2,14 milliards d’euros (+ 5 %) sur un an. Leur poids atteint ainsi 58 % (+ 2 points par rapport à 2017), quand l’État et les bailleurs sociaux ne représentent respectivement que 14 % et 12% de la commande publique. « Pour ces derniers, la commande publique a été réduite d’un tiers depuis 2012. »
Si les communes et les EPCI ont été les seuls, en 2018, à accroître leurs commandes de travaux (près de 17 milliards d’euros en 2018) - pendant que celles des bailleurs sociaux ont été divisées par deux entre 2012 et 2018 - la commande publique globale du secteur dévisse (- 2,8 % en 2018). Surtout pour les travaux neufs (- 5,1 %). Le constat est le même pour les secteurs de l’ingénierie (-2,6 % sur un an, après trois années de hausse ininterrompue) et des fournitures (- 2,3 %). L’embellie se poursuit, en revanche, pour les marchés de services (+ 6,5 %).
Les bâtiments publics, premier poste d’achat
Dans une deuxième série de graphiques, l'AdCF et la Banque des territoires décrivent l’évolution de la commande publique « selon la destination ». Résultat : l'entretien des bâtiments publics est le premier poste d’achat avec 19 milliards d’euros (+1,2 milliard en 2018). Suivent les transports et la voirie (11,6 milliards d’euros, +0,3 milliard sur un an) et le logement et l’habitat (9,1 milliards d’euros), secteur qui enregistre toutefois une baisse de 9 %. Cette tendance baissière touche également d’autres domaines tels que « santé-social » (-7%) et « scolaire » (-2%). La commande publique progresse en revanche nettement dans les secteurs « culture, sports, loisirs » (+11 %) et « aménagement » (+ 8 %).
« Les communes représentent près de la moitié de la commande publique locale »
En région, les résultats sont très hétérogènes. La commande publique progresse principalement en Guyane (+ 24,7 %), en Bretagne (+ 4,7%), en Île-de-France (+ 4,2 %) et en Occitanie (+ 3 %). Et s’écroule en revanche en Polynésie française (- 48,7 %), en Nouvelle-Calédonie (- 14,7 %), en Bourgogne-Franche-Comté (- 7,7%) et en Corse (- 17,8 %). En 2017, l’île de Beauté avait pourtant « connu une progression de 20 % », rappellent les auteurs du Baromètre.
Suivant les territoires, les priorités ne sont pas les mêmes : 411 euros par habitant sont, par exemple, consacrés aux bâtiments publics et à l’aménagement en Île-de-France, contre 237 euros par habitant en Bourgogne-Franche-Comté. 149 euros par habitant sont investis dans l'environnement en Nouvelle-Aquitaine, contre 77 euros par habitant en Île-de-France.
Au-delà de ses disparités territoriales, retenons enfin que « les communes représentent près de la moitié de la commande publique locale (47 %) » et que « les collectivités du bloc communal, communes et intercommunalités à fiscalité propre, concentrent plus des deux tiers de la commande publique ».
Si les communes et les EPCI ont été les seuls, en 2018, à accroître leurs commandes de travaux (près de 17 milliards d’euros en 2018) - pendant que celles des bailleurs sociaux ont été divisées par deux entre 2012 et 2018 - la commande publique globale du secteur dévisse (- 2,8 % en 2018). Surtout pour les travaux neufs (- 5,1 %). Le constat est le même pour les secteurs de l’ingénierie (-2,6 % sur un an, après trois années de hausse ininterrompue) et des fournitures (- 2,3 %). L’embellie se poursuit, en revanche, pour les marchés de services (+ 6,5 %).
Les bâtiments publics, premier poste d’achat
Dans une deuxième série de graphiques, l'AdCF et la Banque des territoires décrivent l’évolution de la commande publique « selon la destination ». Résultat : l'entretien des bâtiments publics est le premier poste d’achat avec 19 milliards d’euros (+1,2 milliard en 2018). Suivent les transports et la voirie (11,6 milliards d’euros, +0,3 milliard sur un an) et le logement et l’habitat (9,1 milliards d’euros), secteur qui enregistre toutefois une baisse de 9 %. Cette tendance baissière touche également d’autres domaines tels que « santé-social » (-7%) et « scolaire » (-2%). La commande publique progresse en revanche nettement dans les secteurs « culture, sports, loisirs » (+11 %) et « aménagement » (+ 8 %).
« Les communes représentent près de la moitié de la commande publique locale »
En région, les résultats sont très hétérogènes. La commande publique progresse principalement en Guyane (+ 24,7 %), en Bretagne (+ 4,7%), en Île-de-France (+ 4,2 %) et en Occitanie (+ 3 %). Et s’écroule en revanche en Polynésie française (- 48,7 %), en Nouvelle-Calédonie (- 14,7 %), en Bourgogne-Franche-Comté (- 7,7%) et en Corse (- 17,8 %). En 2017, l’île de Beauté avait pourtant « connu une progression de 20 % », rappellent les auteurs du Baromètre.
Suivant les territoires, les priorités ne sont pas les mêmes : 411 euros par habitant sont, par exemple, consacrés aux bâtiments publics et à l’aménagement en Île-de-France, contre 237 euros par habitant en Bourgogne-Franche-Comté. 149 euros par habitant sont investis dans l'environnement en Nouvelle-Aquitaine, contre 77 euros par habitant en Île-de-France.
Au-delà de ses disparités territoriales, retenons enfin que « les communes représentent près de la moitié de la commande publique locale (47 %) » et que « les collectivités du bloc communal, communes et intercommunalités à fiscalité propre, concentrent plus des deux tiers de la commande publique ».
Ludovic Galtier
Télécharger le Baromètre de la commande publique 2018. Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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