Édition du mercredi 8 février 2006
Les résultats de l'enquête de «UFC-Que Choisir?» contestés par des maires de grandes villes
Lenquête de lUFC-Que Choisir? sur le prix de leau a suscité plusieurs réactions. Elle indiquait, rappelons-le, que le prix en serait facturé 2,5 fois plus cher que ce quelle coûte. Le prix serait ainsi 1,7 fois plus élevé que le prix de revient à Lyon et à Reims, 1,4 fois plus élevé à Strasbourg, Angers, Nantes, à Paris et à Lille (voir en lien ci-dessous "Maire Info" du 31 janvier 2006).
Pour sa part, rapporte la lettre «Grandes Villes Hebdo», Jean-Claude Antonini, maire dAngers, président dAngers Loire Métropole, rappelle que le service de leau est assuré en régie et que les dépenses des budgets annexes de leau et de lassainissement sont, comme la loi le prévoit, «strictement égales aux recettes encaissées auprès des usagers». Il sinterroge sur les résultats dune enquête quil conteste alors que la ville dAngers est classée en septième position des 40 grandes villes les moins chères de France. Tout en surfacturant, comme lenquête len accuse, de 50 centimes deuros par m3 leau potable et de 25 centimes deuros par m3 lassainissement sur un coût total de 2 euros HT par m3
«Que deviendraient alors les 6 ou 7 millions deuros en eau, les 3 à 4 millions deuros en assainissement prélevés indûment? Seraient-ils versés au budget principal de notre établissement public?», demande le président de la communauté dagglomération.
De son côté, Jean-Louis Schneiter, maire de Reims et président de Reims Métropole, sélève tout autant contre les résultats de cette enquête sur le service de leau et de lassainissement, lui aussi assuré en régie dans la métropole rémoise. «Nous sommes, dit-il, à un prix raisonnable, en nous classant du plus cher au moins cher, 28ème ville de France et à la 35ème place en tenant compte de la redevance de lAgence de leau. Lusager paie exactement le coût de production de leau, sa circulation, sa distribution et son assainissement. Il faut savoir aussi que la TVA et la redevance pollution, collectée par la collectivité, ne lui reviennent pas. Les recettes dexploitations sont systématiquement réinvesties dans le budget de lannée suivante.»
Enfin, le Syndicat professionnel des entreprises de leau (SPDE) relève dans lenquête plusieurs données «surprenantes». Notamment le fait que lenquête semble montrer que, dans certaines régies municipales, le prix facturé serait très supérieur au coût du service calculé par «Que Choisir». A linverse, elle montrerait que, dans les services délégués, le prix serait inférieur au coût réel, dans une proportion allant de 1 à 3 dans certaines villes
Le SPDE rappelle que le service public de leau est le service local le plus contrôlé en France, contrôle dont la Cour des comptes relevait dans son rapport 2003 les progrès réalisés.</script
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