Édition du lundi 6 octobre 2003
Les principaux points du plan anti-bruit de Roselyne Bachelot
Voici, selon l'AFP, les principaux points du plan anti-bruit que devait annoncer lundi la ministre de l'Ecologie Roselyne Bachelot, selon son entourage.
Insonorisation des équipements collectifs
Objectif jusqu'à fin 2008 : 500 crèches, 500 salles de repos (écoles maternelles), 500 cantines scolaires, 250 gymnases et piscines. Financement : 50% Etat, 50% collectivités locales (1 million d'euros inscrits dans crédits 2004 de l'Ecologie pour les cantines scolaires).
Insonorisation des logements soumis au bruit routier ou ferroviaire
10.000 logements prioritaires (soumis à un bruit de 70 décibels le jour et/ou 65 décibels la nuit) doivent être insonorisés par an contre 3.300/an actuellement, soit 50 000 jusqu'en 2009. Financement : 57-67 millions d'euros en 2004 contre 42 millions d'euros en 2002 et 2003. La part de l'Etat passe à 32-42 millions d'euros en 2004 contre 24 millions d'euros en 2003 et 22 millions d'euros en 2002. Le complément est apporté par Réseau ferré de France et les Sociétés d'autoroute. Parallèlement, poursuite de la diminution du bruit à la source (revêtement routier, adaptation des rails, murs anti-bruit). Pas de chiffrage.
Bruit des deux-roues
Sortie fin 2003 d'un décret interministériel permettant la saisie des pots d'échappement non conformes, qui sera facilitée par la future immatriculation des motos.
Bruit des poids-lourds
Mesures expérimentales du bruit en 2004 lors du contrôle technique des véhicules.
Bruits de voisinage
Recours au médiateur et aux futurs juges de proximité pour éviter engorgement actuel des tribunaux et classement des plaintes sans suite. Le Plan prévoit aussi des actions de sensibilisation (scolaires notamment) et l'établissement de cartes de bruit (imposé par Bruxelles). La recherche de l'Etat sur le bruit est portée à 5,6 millions d'euros en 2004 contre 4,8 millions d'euros annoncés lors du lancement du programme "Véhicules propres".
Insonorisation des logements des riverains des aéroports
L'enveloppe financière est portée de 17 millions d'euros en 2003 à 55 M EUR/an à partir de 2004 par augmentation de la taxe acquittée à l'atterrissage par les compagnies aériennes.
Le traitement des dossiers d'insonorisation est confié aux gestionnaires d'aéroports (Aéroport de Paris et Chambres de commerce en province) qui percevront désormais la taxe et devront l'affecter entièrement à l'aide aux riverains. La nouvelle "Taxe sur les nuisances sonores aéroportuaires" remplace le volet "bruit" de la TGAP (Taxe générale sur les activités polluantes, 17 millions d'euros en 2002 et en 2003), perçu par l'Etat au profit de l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie). Cet établissement public est dessaisi des dossiers d'insonorisation (aide au diagnostic et remboursement des travaux d'isolation). Les logements bénéficiaires doivent passer à 8 800/an à partir de 2004 contre "3 000/an en moyenne dans les années 2000-2002". Les besoins sont évalués à 140 000 logements par le gouvernement contre 180.000 par l'Autorité de contrôle des nuisances sonores aéroportuaires (ACNUSA). Dans un récent rapport, cet organisme consultatif chiffrait l'enveloppe à un milliard d'euros sur dix ans. Selon lui, 12 027 logements ont été insonorisés en 1995-2001 pour 76 millions d'euros, soit environ 1 700 logements/an.c=http://www.upgradea
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