Édition du mercredi 7 janvier 2015
Les particules fines peuvent tuer à très court terme
Une étude publiée hier par l’InVS (Institut de veille sanitaire) confirme que les particules fines (PM10) émises essentiellement par les moteurs diesel, si elles provoquent des pathologies de longue durée, ont aussi une influence sur la mortalité à très court terme – un à trois jours. Autre enseignement : Paris n’est pas la ville la plus polluée du pays.
L’étude de l’InVS concerne 17 agglomérations (1). L’Institut a tout simplement étudié la corrélation entre les pics de concentration de PM10 et la mortalité non accidentelle un jour, deux jours et cinq jours plus tard.
Le résultat, s’il n’est pas énorme, est tout de même sans appel : lorsque la quantité de particules fines augmente de 10 microgrammes par mètre cube (µg.m3), la mortalité augmente le lendemain de 0,13 %, et de 0,40 % pour les personnes âgées de plus de 74 ans. Deux à cinq jours plus tard, elle augmente de 0,38 % en général et de 0,63 % pour les personnes âgées.
Au total, l’augmentation de la mortalité en cas de pic de pollution aux particules fines est donc de 0,51 % entre un et cinq jours.
Au palmarès des agglomérations les plus polluées aux particules fines, c’est Marseille qui tient la corde, avec un taux moyen annuel de 31,8 µg.m3. Suivent Lille, Lyon et Nice. Paris arrive en septième position. A noter qu’aucune de ces villes ne dépasse la valeur règlementaire européenne de 40 µg.m3.
L’étude insiste également sur la saisonnalité des résultats. Les pics de pollution se produisent essentiellement en hiver, certes, mais c’est en été que leurs conséquences sur la santé sont les plus graves. Parce que, explique l’InVS, les gens sont plus exposés l’été, étant plus souvent à l’extérieur et laissant leurs fenêtres ouvertes.
À un moment où les étés très chauds risquent de se multiplier, il paraît donc plus que jamais d’actualité de chercher à réduire les émissions de particules fines. C’est l’un des objectifs que s’est fixé le projet de loi de transition énergétique, mais c’est aussi une question qui dépend notamment des choix des élus locaux en matière de plans de circulation, des pratiques agricoles et de l’industrie, et d’un cadre normatif fixé au niveau national (fiscalité du diesel, valeurs limites des polluants, etc.).
Accéder à l’étude de l’InVS.
(1) Bordeaux, Dijon, Grenoble, Lens-Douai, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Paris , Rennes, Rouen, Strasbourg et Toulouse.
L’étude de l’InVS concerne 17 agglomérations (1). L’Institut a tout simplement étudié la corrélation entre les pics de concentration de PM10 et la mortalité non accidentelle un jour, deux jours et cinq jours plus tard.
Le résultat, s’il n’est pas énorme, est tout de même sans appel : lorsque la quantité de particules fines augmente de 10 microgrammes par mètre cube (µg.m3), la mortalité augmente le lendemain de 0,13 %, et de 0,40 % pour les personnes âgées de plus de 74 ans. Deux à cinq jours plus tard, elle augmente de 0,38 % en général et de 0,63 % pour les personnes âgées.
Au total, l’augmentation de la mortalité en cas de pic de pollution aux particules fines est donc de 0,51 % entre un et cinq jours.
Au palmarès des agglomérations les plus polluées aux particules fines, c’est Marseille qui tient la corde, avec un taux moyen annuel de 31,8 µg.m3. Suivent Lille, Lyon et Nice. Paris arrive en septième position. A noter qu’aucune de ces villes ne dépasse la valeur règlementaire européenne de 40 µg.m3.
L’étude insiste également sur la saisonnalité des résultats. Les pics de pollution se produisent essentiellement en hiver, certes, mais c’est en été que leurs conséquences sur la santé sont les plus graves. Parce que, explique l’InVS, les gens sont plus exposés l’été, étant plus souvent à l’extérieur et laissant leurs fenêtres ouvertes.
À un moment où les étés très chauds risquent de se multiplier, il paraît donc plus que jamais d’actualité de chercher à réduire les émissions de particules fines. C’est l’un des objectifs que s’est fixé le projet de loi de transition énergétique, mais c’est aussi une question qui dépend notamment des choix des élus locaux en matière de plans de circulation, des pratiques agricoles et de l’industrie, et d’un cadre normatif fixé au niveau national (fiscalité du diesel, valeurs limites des polluants, etc.).
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(1) Bordeaux, Dijon, Grenoble, Lens-Douai, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Paris , Rennes, Rouen, Strasbourg et Toulouse.
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