Édition du vendredi 21 décembre 2018
Les Maisons de l'emploi ressortent la tête de l'eau
Organisées à Bordeaux mardi 18 et mercredi 19 décembre, les journées des Maisons de l’emploi et des PLIE (plans locaux pour l’insertion par l’emploi) se sont soldées par une annonce importante : les Maisons de l’emploi pourront compter en 2019 sur une ligne de crédit de 5 millions d’euros dans la loi de finances 2019. Les députés ont, dans la nuit de mardi à mercredi, validé l’amendement de députés La République en marche pour maintenir un minimum de crédits aux 106 maisons qui existent encore – alors que le projet de loi de finances initial n’avait prévu aucune dotation. En 2018, les Maisons de l’emploi avaient bénéficié de 10 millions de crédits. Autant dire que la nouvelle a soulagé les élus locaux : « Même si cela peut paraître terrible d’être content quand on vous coupe la moitié des crédits, c’est une belle victoire, car des députés ont reconnu la qualité de notre travail », réagit pour Maire info Johan David, conseiller municipal délégué à l’emploi, l’insertion et l’économie sociale et solidaire à la mairie de Bordeaux et président de la Maison de l’emploi de Bordeaux, qui accueillait ces journées au Palais des congrès.
Des élus et personnels reconnus
Les élus et personnels des maisons de l’emploi avaient visiblement besoin d’être réconfortés et rassurés sur leur avenir. Ils n’ont pu jusqu’à présent rencontrer la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, malgré des demandes répétées. Cela peut expliquer l’émotion déclenchée par l'annonce du délégué interministériel à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Olivier Noblecourt, venu participer à la plénière de clôture de ces journées nationales. « J’ai besoin de vous », leur a lancé ce dernier, les invitant à « se mobiliser » dans la stratégie contre la pauvreté. « Mon objectif est l’éradication de la pauvreté. Vous êtes un maillon essentiel de ces enjeux. (…) Nous n’avons pas l’intention de créer de nouveaux dispositifs, structures juridiques ou bidules dans lesquels vous contorsionner. Nous sommes dans le déploiement de solutions qui marchent. Nous avons identifié votre réseau comme l’un des plus efficients en la matière ».
Les maisons de l’emploi seront donc « associées à la concertation sur la mise en place du service public de l’insertion » (au deuxième trimestre 2019). Une invitation claire et précise qui lui a valu une standing ovation de la salle. « Parce que, franchement, votre discours fait du bien », a réagi la directrice du PLIE du Nord-ouest de l’Essonne.
Johan David confirme que les Maisons de l’emploi s’engagent à s’investir plus que jamais dans la stratégie pauvreté. Il va falloir pour cela qu’elles « s’impliquent » localement « dans la gouvernance territoriale de la stratégie de lutte contre la pauvreté », les a prévenues Olivier Noblecourt. Car c’est au niveau des territoires que tout va se décider : « Ce sont les acteurs de terrain qui seront les animateurs des grands objectifs de la stratégie », a-t-il expliqué. Si les maisons de l’emploi veulent plus d’argent, il y en aura, mais ce sera à elles d’aller le chercher et le négocier au niveau régional, leur a-t-il dit en substance.
Fonds social européen : l’autre épine
Les trombes d’eau se déversant sur le Palais des congrès frôlaient alors le déluge. Sombre présage : effectivement, 2019 n’annonce pas que des bonnes nouvelles pour les maisons de l’emploi. « La gestion du fonds social européen (FSE) sera le sujet de l’année », soupire Yohan David. La bataille porte sur le fait de savoir qui va continuer de gérer ces fonds au niveau français entre les PLIE et les conseils départementaux. « Ne nous déstabilisez pas pour sauver les départements », lance l’élu. Le combat ne fait que commencer.
Des élus et personnels reconnus
Les élus et personnels des maisons de l’emploi avaient visiblement besoin d’être réconfortés et rassurés sur leur avenir. Ils n’ont pu jusqu’à présent rencontrer la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, malgré des demandes répétées. Cela peut expliquer l’émotion déclenchée par l'annonce du délégué interministériel à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Olivier Noblecourt, venu participer à la plénière de clôture de ces journées nationales. « J’ai besoin de vous », leur a lancé ce dernier, les invitant à « se mobiliser » dans la stratégie contre la pauvreté. « Mon objectif est l’éradication de la pauvreté. Vous êtes un maillon essentiel de ces enjeux. (…) Nous n’avons pas l’intention de créer de nouveaux dispositifs, structures juridiques ou bidules dans lesquels vous contorsionner. Nous sommes dans le déploiement de solutions qui marchent. Nous avons identifié votre réseau comme l’un des plus efficients en la matière ».
Les maisons de l’emploi seront donc « associées à la concertation sur la mise en place du service public de l’insertion » (au deuxième trimestre 2019). Une invitation claire et précise qui lui a valu une standing ovation de la salle. « Parce que, franchement, votre discours fait du bien », a réagi la directrice du PLIE du Nord-ouest de l’Essonne.
Johan David confirme que les Maisons de l’emploi s’engagent à s’investir plus que jamais dans la stratégie pauvreté. Il va falloir pour cela qu’elles « s’impliquent » localement « dans la gouvernance territoriale de la stratégie de lutte contre la pauvreté », les a prévenues Olivier Noblecourt. Car c’est au niveau des territoires que tout va se décider : « Ce sont les acteurs de terrain qui seront les animateurs des grands objectifs de la stratégie », a-t-il expliqué. Si les maisons de l’emploi veulent plus d’argent, il y en aura, mais ce sera à elles d’aller le chercher et le négocier au niveau régional, leur a-t-il dit en substance.
Fonds social européen : l’autre épine
Les trombes d’eau se déversant sur le Palais des congrès frôlaient alors le déluge. Sombre présage : effectivement, 2019 n’annonce pas que des bonnes nouvelles pour les maisons de l’emploi. « La gestion du fonds social européen (FSE) sera le sujet de l’année », soupire Yohan David. La bataille porte sur le fait de savoir qui va continuer de gérer ces fonds au niveau français entre les PLIE et les conseils départementaux. « Ne nous déstabilisez pas pour sauver les départements », lance l’élu. Le combat ne fait que commencer.
À Bordeaux, Emmanuelle Stroesser
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