Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 18 novembre 2005
Ville

Les maires Ville et Banlieue (AMVBF) regrettent que des «signaux» n'aient pas été décryptés avant les émeutes des dernières semaines

L’Association des maires ville et banlieue de France (AMVBF) déplore que les signaux plus pacifiques qui avaient été donnés quelques mois avant l’embrasement des banlieues n’aient pas été décryptés. Lors de son dernier conseil d’administration, tenu avec de nombreux maires des communes où se sont déroulées des violences urbaines, notamment d’Ile-de-France, et en présence d’Azouz Begag, ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances, l’AMVBF a rappelé une situation récemment décrite dans le second rapport de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ZUS): un taux de chômage de 21 dans ces quartiers, le double de la moyenne nationale, «avec des pourcentages encore plus forts concernant les femmes et les immigrés. Les mêmes écarts à la moyenne des agglomérations se retrouvant en matière d’éducation, de santé, de revenu des habitants, de ressources fiscales, de nombre de logements sociaux. Les violences de ces dernières semaines étaient inscrites en creux dans les chiffres de ce rapport». Les maires ont aussi «déploré les actions violentes menées par une minorité de jeunes de banlieue contre les biens des familles près de qui ils vivent et contre les institutions qui leur sont les plus proches et qui travaillent avec eux. Des alertes, des signaux avaient pourtant été donnés de façon plus pacifique, sans être entendus, ni au gouvernement, ni au Parlement». Et l'association cite: «- Un rapport sur la nouvelle répartition nécessaire des forces de police et de gendarmerie resté pratiquement sans suite depuis 1998; - Les deux rapports du Commissariat au plan sur les inégalités scandaleuses de ressources fiscales et de charges socio-urbaines entre les communes; - Les inégalités criantes de ressources entre les communes d’Ile-de-France, aggravées par des intercommunalités de circonstance, par la baisse du FSRIF, inadmissibles dans une des régions les plus riches d’Europe et souvent dénoncées par Ville et Banlieue.»

Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2