Édition du mardi 26 juin 2007
Les maires n'ont pas accès aux données relatives à la nationalité des élèves du premier degré, à leur année d'arrivée en France de l'enfant et aux coordonnées de l'employeur des parents
Les maires sont habilités à accéder aux données concernant les enfants en âge scolaire résidant dans leur commune, rappelle la Commission nationale de lInformatique et des libertés (CNIL) dans une récente mise au point. Ces données sont relatives à lidentité de l'enfant (nom, prénoms, sexe, date et lieu de naissance, adresse) et à celle de son responsable légal (nom, prénom, adresse, téléphone, lien avec lenfant).
La CNIL souligne cependant que ces informations ne sont pas nouvelles pour les mairies puisque, depuis 1991, une norme simplifiée adoptée par la CNIL prévoit la collecte de ces catégories dinformations à leur bénéfice.
En revanche, les données relatives à la nationalité, à lannée darrivée en France de lenfant et aux coordonnées de lemployeur des parents ne sont pas transmises aux maires en raison de leur absence de pertinence au regard de leur missions en la matière.
En 2004, rappelle la Commission, le ministère de lEducation nationale avait déclaré à la CNIL la mise en uvre dune application informatique à caractère personnel, dénommée «Base élèves 1er degré» pour laquelle un récépissé a été délivré. En effet, depuis la loi daoût 2004 ce type de dispositif nest plus soumis à lavis préalable de la CNIL.
A la lecture de la déclaration, la collecte de linformation sur la nationalité des élèves est destinée uniquement à lélaboration de statistiques anonymes par le ministère de lEducation nationale. La CNIL a cependant interrogé le ministère sur les modalités exactes selon lesquelles cette information est exploitée ainsi que sur la nomenclature des nationalités utilisée.
Sagissant des élèves en difficulté, la déclaration du ministère précise que seuls le directeur de lécole daffectation de lélève, linspecteur dacadémie chargé de circonscription et linspecteur dacadémie, directeur des services départementaux de léducation nationale, sont destinataires de lindication relative à un besoin éducatif particulier des élèves tels que le bénéfice dun dispositif daccueil individualisé (PAI), dassistance pédagogique à domicile (SAPAD) ou dun dispositif Réseau daide aux élèves en difficultés (RASED).
Concernant le suivi de la scolarité, seules les données factuelles du cursus scolaire de lélève sont conservées (école, classe, niveau (9 niveaux), apprentissage suivis) et non les notes ou évaluations de lélève.
Le dossier déposé par le ministère indique que la fiche de renseignements individuels adressée par le directeur décole aux parents ou à la personne responsable de lélève porte mention des dispositions de la loi informatique et libertés.
Ce système concerne tous les élèves des écoles maternelles et élémentaires, privées et publiques, y compris ceux recevant une instruction dispensée en dehors de lécole. Il a pour finalité la gestion administrative des élèves (inscription, admission, non fréquentation, répartition dans les classes, suivi des effectifs, suivi de la scolarité), le pilotage pédagogique, le suivi des parcours scolaires de la maternelle à lentrée en 6ème et lélaboration de statistiques académiques et nationales. Linscription scolaire étant obligatoire pour les enfants jusquà 16 ans, les parents ne peuvent sopposer à ce dispositif concernant leur enfant.
Un système identique de gestion et de pilotage, le traitement «Scolarité», existe depuis 1995 pour les élèves du second degré.
La mise en uvre de la «Base élèves 1er degré» associe plusieurs acteurs: les directeurs décoles, les inspecteurs de léducation nationale, les inspecteurs dacadémie et les maires, ces derniers étant chargés du contrôle de lobligation scolaire et de la gestion des inscriptions.c=h
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