Édition du jeudi 19 novembre 2015
Les maires « cheville ouvrière » de la cohésion sociale
Réunis hier au Palais des Congrès, les maires de France ont réaffirmé leur soutien aux actions menées par l’Etat, mais aussi souligné avec force le rôle majeur qu’ils occupent dans cette période de crise.
La table ronde dédiée « au rôle des communes et des maires pour faire vivre la démocratie et porter les valeurs et les principes de la République », a ainsi donné la parole à deux intellectuels de renom, l’écrivain et académicien Erik Orsenna et le politologue, professeur à Sciences Po, Pascal Perrineau. Au-delà de l’émotion, les deux penseurs ont analysé la place des élus locaux dans la préservation de la cohésion sociale du pays.
Dans son vibrant hommage aux 500 000 élus locaux, Erick Orsenna a insisté sur le rôle du maire « qui répare les vivants ». « Dans notre société de réseaux, il faut tout le temps être présent. C’est le maire qui assure cette présence ». Saluant avec poigne l’existence toujours réelle des 36 500 communes, l’académicien a appelé à se méfier « des modalités qui viseraient à diminuer ces relais ». L’ancienne plume de François Mitterrand a aussi fermement dénoncé les conséquences du manque de clarté des réformes. « Quand on fait des réformes que l’on ne comprend pas, le manque de clarté engendre des réactions simplistes. C’est l’autre mot du populisme », a-t-il fustigé. D’ailleurs, concernant la réforme territoriale, « le mille-feuille c’est pas mal, mais quand on ajoute un mikado, c’est indigeste », a lancé Erick Orsenna. Et de conclure, « la modernité a un prix. Si c’est celui du désert, je n’en veux pas ! ». Un message largement applaudi par les maires, quotidiennement confrontés à la réforme territoriale et aux baisses des dotations.
De son côté, Pascal Perrineau a insisté sur la place des maires, ces « fantassins de la République », dans la reconquête démocratique. « Les maires sont investis de la confiance de leurs concitoyens. La confiance est un mot clé à l’heure du rejet », a-t-il souligné. Ainsi, sans cette « démocratie d’en bas, celle des maires », le pouvoir « d’en haut », n’aura pas les forces suffisantes pour réussir, a insisté le chercheur. Et d’ajouter « cette démocratie en acte doit être reconnue ». Pascal Perrineau a donc appelé « à accentuer » la décentralisation. « Le pouvoir doit favoriser la confiance avec les maires », a-t-il affirmé.
La table ronde dédiée « au rôle des communes et des maires pour faire vivre la démocratie et porter les valeurs et les principes de la République », a ainsi donné la parole à deux intellectuels de renom, l’écrivain et académicien Erik Orsenna et le politologue, professeur à Sciences Po, Pascal Perrineau. Au-delà de l’émotion, les deux penseurs ont analysé la place des élus locaux dans la préservation de la cohésion sociale du pays.
Dans son vibrant hommage aux 500 000 élus locaux, Erick Orsenna a insisté sur le rôle du maire « qui répare les vivants ». « Dans notre société de réseaux, il faut tout le temps être présent. C’est le maire qui assure cette présence ». Saluant avec poigne l’existence toujours réelle des 36 500 communes, l’académicien a appelé à se méfier « des modalités qui viseraient à diminuer ces relais ». L’ancienne plume de François Mitterrand a aussi fermement dénoncé les conséquences du manque de clarté des réformes. « Quand on fait des réformes que l’on ne comprend pas, le manque de clarté engendre des réactions simplistes. C’est l’autre mot du populisme », a-t-il fustigé. D’ailleurs, concernant la réforme territoriale, « le mille-feuille c’est pas mal, mais quand on ajoute un mikado, c’est indigeste », a lancé Erick Orsenna. Et de conclure, « la modernité a un prix. Si c’est celui du désert, je n’en veux pas ! ». Un message largement applaudi par les maires, quotidiennement confrontés à la réforme territoriale et aux baisses des dotations.
De son côté, Pascal Perrineau a insisté sur la place des maires, ces « fantassins de la République », dans la reconquête démocratique. « Les maires sont investis de la confiance de leurs concitoyens. La confiance est un mot clé à l’heure du rejet », a-t-il souligné. Ainsi, sans cette « démocratie d’en bas, celle des maires », le pouvoir « d’en haut », n’aura pas les forces suffisantes pour réussir, a insisté le chercheur. Et d’ajouter « cette démocratie en acte doit être reconnue ». Pascal Perrineau a donc appelé « à accentuer » la décentralisation. « Le pouvoir doit favoriser la confiance avec les maires », a-t-il affirmé.
E.D.
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