Édition du jeudi 3 mars 2016
Les habitants des ZUS plus en insécurité que ceux du reste de la commune
Il y a un lien certain entre le lieu de résidence et le sentiment d’insécurité. C’est ce que met en avant l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) dans le quatrième numéro de sa collection « La note de l'ONDRP », publié en début de semaine. Se basant sur les résultats des huit enquêtes « Cadre de vie et sécurité » menées conjointement avec l’Insee entre 2007 et 2014, l’ONDRP souligne sans surprise l’existence « d’un lien avéré entre le lieu de résidence, le fait d'être victime d'atteintes et celui de ressentir de l'insécurité dans son quartier ». Ainsi, l’insécurité ressentie dans leur quartier par les habitants des zones urbaines sensibles (ZUS) est 1,5 fois plus élevée comparée à celle resssentie par ceux habitant la même commune mais en dehors des ZUS ( 25 % et 13 %) et 3 fois plus élevée par rapport à celle ressentie par les habitants des communes ne comprenant pas de zone urbaine sensible, indique l’étude de l’ONDRP. Cela s’explique sans doute par le fait que la proportion de résidents de ZUS se déclarant victimes d'atteintes dans leur quartier apparaît 1,5 fois plus importante que celle observée chez ceux vivant dans la même commune mais en dehors de ces quartiers (13 % contre 10 %).
Dans les quartiers, la sensation d’insécurité, plus prégnante chez les jeunes, diminue en fonction de l'âge et diffère selon le sexe, les femmes étant en moyenne 1,5 fois plus nombreuses à être inquiètes pour leur sécurité. Le sentiment d'insécurité dans le quartier augmente par ailleurs significativement en fonction de l'expérience de victimation. Comparés aux non victimes, le fait de subir une atteinte dans son quartier fait doubler, parmi les résidents ZUS, la part de personnes ressentant de l'insécurité (66% contre 33 % pour les résidents non victimes). Lorsque l'atteinte a lieu en dehors du quartier, ce taux est de 48 %.
« Ce sentiment d’insécurité, plus fort en ZUS, peut s’expliquer de plusieurs manières », avance l’ONDRP. Pour l’observatoire, le fait que les habitants de ces quartiers aient une vision dégradée de leur environnement augmente leur sentiment d’insécurité. « Une présence accrue des forces de l’ordre diminue la sensation de vulnérabilité alors que son absence renforce les craintes », ajoute-t-il.
Télécharger la note de l’ONDRP.
Dans les quartiers, la sensation d’insécurité, plus prégnante chez les jeunes, diminue en fonction de l'âge et diffère selon le sexe, les femmes étant en moyenne 1,5 fois plus nombreuses à être inquiètes pour leur sécurité. Le sentiment d'insécurité dans le quartier augmente par ailleurs significativement en fonction de l'expérience de victimation. Comparés aux non victimes, le fait de subir une atteinte dans son quartier fait doubler, parmi les résidents ZUS, la part de personnes ressentant de l'insécurité (66% contre 33 % pour les résidents non victimes). Lorsque l'atteinte a lieu en dehors du quartier, ce taux est de 48 %.
« Ce sentiment d’insécurité, plus fort en ZUS, peut s’expliquer de plusieurs manières », avance l’ONDRP. Pour l’observatoire, le fait que les habitants de ces quartiers aient une vision dégradée de leur environnement augmente leur sentiment d’insécurité. « Une présence accrue des forces de l’ordre diminue la sensation de vulnérabilité alors que son absence renforce les craintes », ajoute-t-il.
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