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Édition du jeudi 4 mars 2021
Transports

Les grandes villes et les métropoles prévoient d'engager 20 milliards d'euros dans des projets de transport durant le mandat

L'association France urbaine et le Gart (Groupement des autorités responsables du transport) ont mené une enquête pour connaître les montants que les grandes villes et les métropoles sont prêtes à engager dans les transports. Presque 20 milliards d'euros vont être investis, dont près de 4 milliards dès cette année. 

Les collectivités territoriales sont, on le sait, le principal investisseur public du pays. Mais il n’est pas inutile de rappeler, parfois, les chiffres. C’est ce qu’ont fait France urbaine et le Gart – dans le cadre des échanges avec le gouvernement sur la territorialisation du plan de relance. 

Les modes lourds à l’honneur

38 collectivités adhérentes de France urbaine ont répondu à l’enquête. Elles totalisent 262 projets, prévus, pour l’essentiel, sur le mandat en cours. « Ces 38 programmations pluriannuelles d’investissement atteignent un montant de 19,8 milliards d’euros », se félicite l’association présidée par Johanna Rolland. 
Parmi ces 262 projets, 115 devraient être engagés dès cette année, pour un montant de 3,9 milliards d’euros, et 68 autres en 2022 (5 milliards d’euros). 
Ces 8,9 milliards d’euros seront aux deux tiers consacrés aux modes lourds : 3,4 milliards d’euros pour des projets liés aux tramways et 2,9 milliards pour le métro. Le « verdissement »  des flottes de bus (hydrogène, gaz, électricité) représente 1,2 milliard d’euros. 
Les autres dépenses, plus modestes mais néanmoins conséquentes, concernent la mise en place de bus à haut niveau de service (0,5 milliard d’euros), l’accessibilité, les navettes de centre-ville et téléphériques, les infrastructures, l’aménagement des dépôts de bus. 112 millions (soit 1,3 % du total seulement) seront consacrés au vélo (voirie, abris et aménagements). 

Soutien de l’État 

Dans ce contexte, les élus de France urbaine demandent une fois de plus au gouvernement « un accompagnement de l’État à la hauteur de ces engagements ». L’association rappelle que ces investissements « massifs », au-delà de leur caractère propice au développement durable et à la transition écologique, sont « bénéfiques au tissu économique national »  – ils représentent en effet, notamment, des perspectives cruciales pour le secteur des travaux publics. France urbaine espère donc « un soutien plus ambitieux »  de l’État aux mobilités urbaines. 
En l’état actuel des choses, si l’on en croit « l’accord de méthode »  signé le 25 février entre le gouvernement et France urbaine, à Matignon, l’État prévoit de consacrer 1,35 milliard d’euros (dont 900 millions dans le cadre du plan de relance) à soutenir les « projets de transport urbain et des mobilités urbaines ». 

F.L.

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