Édition du vendredi 20 février 2009
Les élus de l'AMRF demandent pour leurs communes le «bon débit, celui qui en fonction des technologies du moment permet de répondre au développement des usages dans tous les domaines de la vie quotidienne»
«L'accès à Internet n'est plus seulement un facteur d'attractivité pour les territoires ruraux, il devient une condition essentielle au maintien de l'activité économique et à la vie des communes», estime Vanik Berberian, président de l'Association des maires ruraux de France (AMRF) dans un communiqué qui commente les débats d'une audition organisée par la Délégation à l'aménagement et au développement durable du territoire de l'Assemblée nationale, présidée par le député Christian Jacob (1).
L'AMRF «salue la prise de conscience collective des enjeux et des difficultés de l'aménagement numérique des territoires ruraux et se félicite du consensus général sur un débit minimum de 2 Mbps.»
Il indique que les élus de lAMRF demandent pour leurs communes le «bon débit, celui qui en fonction des technologies du moment permet de répondre au développement des usages dans tous les domaines de la vie quotidienne: travail, loisirs, mais aussi enseignement, santé ou services publics et évite une fracture numérique aggravée.»
Au-delà des questions d'infrastructures, l'AMRF rejoint le délégué interministériel à l'aménagement et à la compétitivité des territoires pour «alerter contre le risque de fracture sociale et parfois générationnelle.» En même temps, ils soulignent la «nécessité d'équiper au plus vite les écoles communales pour que les enfants bénéficient eux aussi des apports du numérique.»
Pour eux, le «défi de la montée des débits grâce au déploiement de la fibre optique est aussi important que celui de l'électrification de la France au siècle dernier.» L'AMRF appelle à la «mise en place dune péréquation entre les territoires et demande au législateur de rédiger une réglementation équitable qui ne laisse pas les opérateurs privés sur les seuls territoires économiquement rentables, laissant aux collectivités locales la charge de l'aménagement numérique des zones qui le sont moins.»
Enfin, les maires ruraux «considèrent particulièrement dommageable une mauvaise synchronisation entre l'arrivée de nouvelles solutions technologiques et la suppression ou la réduction des services publics dans les territoires ruraux. Les habitants de certaines communes rurales risquent d'en faire l'expérience avec par exemple la TNT, dont le taux de couverture des émetteurs numériques annoncé pour fin 2011 est inférieur au taux de couverture de la diffusion analogique actuelle.»
(1) Outre lAMRF, cette audition réunissait également Pierre Dartoux, délégué interministériel à l'aménagement et à la compétitivité des territoires (DIACT), Edouard Bridoux, membre de lAutorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) et Franck Reynier, vice-président de la Fédération des maires de villes moyennes (FMVM).
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