Édition du mardi 30 janvier 2018
Les départements développent des modes d'accueil des jeunes migrants isolés
Confrontés à l'arrivée constante de jeunes migrants isolés, les départements développent de nouveaux modes d'accueil pour faire face à des situations qu'ils connaissent mal et nécessitent une prise en charge spécifique, selon une étude de l'ODAS présentée hier. Avec l'amplification de la crise migratoire, la prise en charge de ces mineurs non accompagnés (MNA) est devenue une préoccupation majeure pour les départements, note l'Observatoire du développement et de l'action sociale.
« Malgré leurs difficultés financières, les départements sont capables de retrouver une capacité d'innovation et de développement », estime Jean-Louis Sanchez, délégué général de l'ODAS, qui constate leur « volonté de bien faire ».
Le nombre de migrants mineurs et jeunes majeurs confiés aux services départementaux de l'aide sociale a augmenté de 25 % en 2016 et continué de croître en 2017 : fin 2016, il s'élevait à 14 000 MNA et 6 000 jeunes majeurs, selon les chiffres des départements. Et la moitié des jeunes arrivants, essentiellement des garçons, qui se déclarent mineurs sont reconnus comme tels.
Des départements ont donc mis en place de nouvelles formes d'hébergement, de formation et d'accompagnement pour mieux prendre en charge ces mineurs dont les profils diffèrent des autres jeunes accueillis en protection de l'enfance (qui relèvent notamment de difficultés familiales ou de maltraitance). Les difficultés des MNA sont elles principalement liées à un manque de maîtrise du français, des problèmes de santé, « voire de traumatismes liés à leur parcours migratoire », note l'ODAS.
L'observatoire a recensé plusieurs dizaines d'initiatives départementales, notamment en matière d'hébergement et d'aide à l'insertion professionnelle de ces mineurs.
« Un tiers des départements font des appartements partagés » pour les MNA, « c'est très novateur », s'est félicité Jean-Louis Sanchez. Ce type d'appartements permet de loger 2 à 4 personnes. Autre type d'hébergement, l'accueil par des familles bénévoles reste expérimental. « Cela démarre sur une quinzaine de départements (...) Mais il faut prendre beaucoup de précautions pour que les familles soient réellement en situation d'accueil », note le responsable de l'ODAS. D'autres initiatives départementales concernent « l'aide à la régularisation administrative » des mineurs étrangers et leur accompagnement à la scolarisation et l'intégration sociale.
Leur accueil réclame « un effort intensif des départements avec les autres partenaires », tels que les entreprises, l'Education nationale ou les services de santé, et les situations sont très variables d'un département à l'autre.
L'ODAS met en avant plusieurs structures repérées lors de cette étude pour leurs capacités à être transposées à d'autres départements. Elles concernent notamment la Loire-Atlantique (accueil bénévole), les Hautes-Alpes, Alpes de Haute-Provence, Bouches-du-Rhône, la Charente-maritime, le Pas-de-Calais ou Paris pour l'accompagnement à la formation.
L'Assemblée des départements (ADF) chiffre la prise en charge des jeunes migrants isolés à 50 000 à 60 000 euros par mineur et par an. (AFP)
Consulter le rapport.
« Malgré leurs difficultés financières, les départements sont capables de retrouver une capacité d'innovation et de développement », estime Jean-Louis Sanchez, délégué général de l'ODAS, qui constate leur « volonté de bien faire ».
Le nombre de migrants mineurs et jeunes majeurs confiés aux services départementaux de l'aide sociale a augmenté de 25 % en 2016 et continué de croître en 2017 : fin 2016, il s'élevait à 14 000 MNA et 6 000 jeunes majeurs, selon les chiffres des départements. Et la moitié des jeunes arrivants, essentiellement des garçons, qui se déclarent mineurs sont reconnus comme tels.
Des départements ont donc mis en place de nouvelles formes d'hébergement, de formation et d'accompagnement pour mieux prendre en charge ces mineurs dont les profils diffèrent des autres jeunes accueillis en protection de l'enfance (qui relèvent notamment de difficultés familiales ou de maltraitance). Les difficultés des MNA sont elles principalement liées à un manque de maîtrise du français, des problèmes de santé, « voire de traumatismes liés à leur parcours migratoire », note l'ODAS.
L'observatoire a recensé plusieurs dizaines d'initiatives départementales, notamment en matière d'hébergement et d'aide à l'insertion professionnelle de ces mineurs.
« Un tiers des départements font des appartements partagés » pour les MNA, « c'est très novateur », s'est félicité Jean-Louis Sanchez. Ce type d'appartements permet de loger 2 à 4 personnes. Autre type d'hébergement, l'accueil par des familles bénévoles reste expérimental. « Cela démarre sur une quinzaine de départements (...) Mais il faut prendre beaucoup de précautions pour que les familles soient réellement en situation d'accueil », note le responsable de l'ODAS. D'autres initiatives départementales concernent « l'aide à la régularisation administrative » des mineurs étrangers et leur accompagnement à la scolarisation et l'intégration sociale.
Leur accueil réclame « un effort intensif des départements avec les autres partenaires », tels que les entreprises, l'Education nationale ou les services de santé, et les situations sont très variables d'un département à l'autre.
L'ODAS met en avant plusieurs structures repérées lors de cette étude pour leurs capacités à être transposées à d'autres départements. Elles concernent notamment la Loire-Atlantique (accueil bénévole), les Hautes-Alpes, Alpes de Haute-Provence, Bouches-du-Rhône, la Charente-maritime, le Pas-de-Calais ou Paris pour l'accompagnement à la formation.
L'Assemblée des départements (ADF) chiffre la prise en charge des jeunes migrants isolés à 50 000 à 60 000 euros par mineur et par an. (AFP)
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