Édition du lundi 22 mai 2017
Législatives : vers un large renouvellement des députés
C’est aujourd’hui que débute la campagne pour les élections législatives du 11 et 18 juin, lors de laquelle seront renouvelés les 577 sièges de l’Assemblée nationale. Les candidats avaient jusqu’à vendredi soir pour se déclarer en préfecture.
Il est encore trop tôt pour se livrer à des statistiques précises sur le nombre de candidats et leurs particularités, mais plusieurs tendances se dessinent.
On connait d’abord le nombre de partis qui seront présents à l’échelle nationale, c’est-à-dire se présenteront dans plus de 500 circonscriptions. Ils sont au nombre de six : Lutte ouvrière, La France insoumise, le Parti socialiste, La République en marche, Les Républicains, le Front national. D’autres partis se présentent à une très large échelle, sans toutefois atteindre les 500 candidats – notamment le Parti communiste (484 candidats) et Debout la France (« plus de 400 candidats » ).
Une chose est certaine : ce scrutin va être marqué par un renouvellement des députés plus important que lors des législatives précédentes – l’une des causes principales, mais pas la seule, étant l’entrée en application de la loi sur le non-cumul des mandats. Selon les projections, il pourrait y avoir au soir du 18 juin plus de 250, voire plus de 300 « primo-députés », c’est-à-dire des parlementaires dont ce serait le premier mandat. Cela constituerait une première depuis les élections législatives de 1958, où il y avait eu 310 primo-députés. Plus de 200 députés sortants ont choisi de ne pas se représenter, ce qui est plus du double par rapport au chiffre de 2012.
Les raisons de cette évolution sont multiples. Un certain nombre de députés arrêtent tout simplement parce qu’ils souhaitent sortir de la vie politique et entamer – ou reprendre – une vie professionnelle « civile ». C’est le cas par exemple de Bernard Cazeneuve, qui dirigera la campagne du PS sans être candidat et a annoncé depuis longtemps qu’il reprendrait à temps plein, dès le mois de juin, sa profession d’avocat. Des députés relativement jeunes jettent également l’éponge, comme les socialistes Sébastien Pietrasanta ou Laurent Grandguillaume – ce dernier ayant annoncé qu’il se retirait totalement de la politique – ou la députée frontiste Marion Maréchal-Le Pen.
D’autres futurs ex-députés ont choisi de privilégier leur mandat local. Pour la première fois en effet, les candidats devaient choisir notamment entre leur siège de député et leur fonction de maire ou de président d’intercommunalité, ou encore de présidents d’exécutifs régionaux. Parmi les députés-maires les plus connus qui ont fait ce choix, on peut citer Édouard Philippe, qui avant sa nomination à Matignon avait annoncé qu’il choisissait de rester maire du Havre et d’abandonner la députation ; Nathalie Appéré (maire PS de Rennes), André Santini (maire UDI d’Issy-les-Moulineaux), Jean-François Copé et Patrick Ollier (LR, Meaux et Rueil-Malmaison), ou encore les communistes Jacqueline Fraysse et Alain Bocquet (Nanterre et Saint-Amand-les-Eaux). Quant à Laurent Wauquiez (LR) et Carole Delga (Radicaux de gauche), ils ont fait le choix de privilégier leur mandat de présidents de région (Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie).
Parmi les députés les plus connus qui ne se représentent pas, on peut également citer l’ancien président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, l’ancien candidat à la présidentielle François Fillon, ou encore Noël Mamère, Denis Baupin, Jean-Marc Ayrault, Ségolène Royal, Bruno Le Roux, Marylise Lebranchu, Bernard Debré, Patrick Devedjian, Pierre Lellouche ou Luc Chatel.
Dernier élément enfin : la nouvelle Assemblée devrait être marquée par une irruption très importante de la « société civile », c’est-à-dire de députés n’étant pas des professionnels de la politique. Une première, là encore, depuis 1958. Ce sont en particulier les listes de REM (République en marche) et de La France insoumise qui ont le plus ouvert leurs portes. Selon les chiffres du parti d’Emmanuel Macron, 93 % de ses candidats sont en activité professionnelle et 77 % sont « aujourd’hui sans aucun mandat ». La moitié des candidats de la REM sont issus de la société civile.
À noter que les règles des élections législatives sont différentes de celles de la présidentielle : la campagne ne sera pas close le dernier vendredi à minuit, mais durera jusqu’au samedi 17 juin à minuit.
Il est encore trop tôt pour se livrer à des statistiques précises sur le nombre de candidats et leurs particularités, mais plusieurs tendances se dessinent.
On connait d’abord le nombre de partis qui seront présents à l’échelle nationale, c’est-à-dire se présenteront dans plus de 500 circonscriptions. Ils sont au nombre de six : Lutte ouvrière, La France insoumise, le Parti socialiste, La République en marche, Les Républicains, le Front national. D’autres partis se présentent à une très large échelle, sans toutefois atteindre les 500 candidats – notamment le Parti communiste (484 candidats) et Debout la France (« plus de 400 candidats » ).
Une chose est certaine : ce scrutin va être marqué par un renouvellement des députés plus important que lors des législatives précédentes – l’une des causes principales, mais pas la seule, étant l’entrée en application de la loi sur le non-cumul des mandats. Selon les projections, il pourrait y avoir au soir du 18 juin plus de 250, voire plus de 300 « primo-députés », c’est-à-dire des parlementaires dont ce serait le premier mandat. Cela constituerait une première depuis les élections législatives de 1958, où il y avait eu 310 primo-députés. Plus de 200 députés sortants ont choisi de ne pas se représenter, ce qui est plus du double par rapport au chiffre de 2012.
Les raisons de cette évolution sont multiples. Un certain nombre de députés arrêtent tout simplement parce qu’ils souhaitent sortir de la vie politique et entamer – ou reprendre – une vie professionnelle « civile ». C’est le cas par exemple de Bernard Cazeneuve, qui dirigera la campagne du PS sans être candidat et a annoncé depuis longtemps qu’il reprendrait à temps plein, dès le mois de juin, sa profession d’avocat. Des députés relativement jeunes jettent également l’éponge, comme les socialistes Sébastien Pietrasanta ou Laurent Grandguillaume – ce dernier ayant annoncé qu’il se retirait totalement de la politique – ou la députée frontiste Marion Maréchal-Le Pen.
D’autres futurs ex-députés ont choisi de privilégier leur mandat local. Pour la première fois en effet, les candidats devaient choisir notamment entre leur siège de député et leur fonction de maire ou de président d’intercommunalité, ou encore de présidents d’exécutifs régionaux. Parmi les députés-maires les plus connus qui ont fait ce choix, on peut citer Édouard Philippe, qui avant sa nomination à Matignon avait annoncé qu’il choisissait de rester maire du Havre et d’abandonner la députation ; Nathalie Appéré (maire PS de Rennes), André Santini (maire UDI d’Issy-les-Moulineaux), Jean-François Copé et Patrick Ollier (LR, Meaux et Rueil-Malmaison), ou encore les communistes Jacqueline Fraysse et Alain Bocquet (Nanterre et Saint-Amand-les-Eaux). Quant à Laurent Wauquiez (LR) et Carole Delga (Radicaux de gauche), ils ont fait le choix de privilégier leur mandat de présidents de région (Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie).
Parmi les députés les plus connus qui ne se représentent pas, on peut également citer l’ancien président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, l’ancien candidat à la présidentielle François Fillon, ou encore Noël Mamère, Denis Baupin, Jean-Marc Ayrault, Ségolène Royal, Bruno Le Roux, Marylise Lebranchu, Bernard Debré, Patrick Devedjian, Pierre Lellouche ou Luc Chatel.
Dernier élément enfin : la nouvelle Assemblée devrait être marquée par une irruption très importante de la « société civile », c’est-à-dire de députés n’étant pas des professionnels de la politique. Une première, là encore, depuis 1958. Ce sont en particulier les listes de REM (République en marche) et de La France insoumise qui ont le plus ouvert leurs portes. Selon les chiffres du parti d’Emmanuel Macron, 93 % de ses candidats sont en activité professionnelle et 77 % sont « aujourd’hui sans aucun mandat ». La moitié des candidats de la REM sont issus de la société civile.
À noter que les règles des élections législatives sont différentes de celles de la présidentielle : la campagne ne sera pas close le dernier vendredi à minuit, mais durera jusqu’au samedi 17 juin à minuit.
F.L.
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