Le tourisme « intrarégional » s'est développé en 2020
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Comment aurait-il pu en être autrement ? Le coup de frein brutal aux déplacements, consécutif à la progression de la crise sanitaire, s’est fortement ressenti sur l’activité touristique en 2020. Dès le mois de mars, le confinement est entré en vigueur le 17 mars, « les résidents français sont moins souvent partis en vacances que les années précédentes », constate l’Insee, qui a consacré cette semaine une publication au bilan de l’hébergement touristique.
Chute de moitié des nuitées hôtelières
En 2020, les nuitées hôtelières ont baissé de moitié par rapport à 2019. La faute essentiellement à l’absence de clientèle d’affaires et de touristes. « La baisse des nuitées hôtelières est particulièrement forte en Île-de-France (- 65 %), qui accueille habituellement un tiers des nuitées passées en France métropolitaine, commente l’Insee. Cette région représente surtout la moitié des nuitées de touristes provenant de l’étranger et le tiers des nuitées du tourisme d’affaires, deux segments de ce secteur particulièrement affectés par la crise sanitaire ».
Le Grand Est est la deuxième région la plus touchée, dans les autres régions, la fréquentation hôtelière « diminue de 39 % à 46 % par rapport à 2019 ».
Les séjours dans des hébergements non marchands privilégiés
Bien que les Français ont profité d’une certaine liberté à l’arrivée de l’été, « les taux de départs des résidents en juillet, août et septembre 2020 ont été inférieurs de 1 à 4 points par rapport aux deux années précédentes, ce qui équivaut également à 2 % de nuitées marchandes de moins sur les mêmes mois d’été ».
Quand ils sont partis, les Français ont privilégié les séjours dans leur résidence secondaire, dans leur famille ou chez des amis, dont ils ont été privés plusieurs semaines, plutôt que de réserver un séjour dans un hébergement marchand. « Les nuitées ne diminuent que de 12 % entre 2020 et 2019 dans ces hébergements, alors qu’elles baissent de 26 % dans l’ensemble des hébergements marchands (hôtels, campings, hébergements individuels loués par des particuliers, y compris via les plateformes de réservation internet, etc.). ».
Le tourisme intrarégional a été favorisé. Le camping a notamment su tirer son épingle du jeu. « La fréquentation estivale des campings atteint 84 % de son niveau de l’été 2019 ». « Ce constat est valable aussi bien pour les campings haut de gamme que pour les campings de confort plus modeste. En revanche, il est plus nuancé selon le lieu d'implantation du camping. Si la baisse de fréquentation est globalement de 16 %, elle est plus limitée dans les campings situés en montagne (- 2 %) ou dans la campagne (- 13 %) ».
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