Le RSA n'est pas un frein à l'emploi des jeunes

Le revenu de solidarité active (RSA) ne décourage pas les jeunes de travailler, selon une étude de l’Insee publiée jeudi 27 septembre.
Ses auteurs, Olivier Bargain, de l’université d’Aix-Marseille, et Augustin Vicard, de l’Insee, ont comparé le taux d’emploi de jeunes de 20 à 30 ans. Leur hypothèse de départ étant que, si le RSA incitait les jeunes à « ne pas travailler, ou à réduire leur effort de recherche d’emploi », il devrait y avoir une baisse significative du nombre de jeunes travaillant à partir de 25 ans, l’âge minimum requis pour pouvoir bénéficier du RSA.
Or aucun « effet désincitatif » n’a été mesuré par les chercheurs. S’il pouvait y avoir un très léger effet pour les jeunes les moins diplômés avant que le RSA ne vienne remplacer le RMI en 2009, il a disparu depuis.
L’étude, qui vient contredire les opposants à l’extension de l’indemnité aux 18-25 ans, est cependant circonscrite aux célibataires sans enfants, qui constituent la majorité des bénéficiaires. Il exclut donc les mères célibataires, qui forment le deuxième plus grand groupe d’allocataires, et sont plus susceptibles de préférer les minima sociaux à un retour à l’emploi, notamment en raison du coût de la garde d’enfants, souligne l’étude. Les bénéficiaires du « RSA jeunes », qui représentaient à peine 8 000 personnes en 2011, n’ont également pas été inclus.
La France est l’un des rares pays de l’OCDE et de l’Union Européenne à ne pas attribuer de revenu minimum aux jeunes – non-étudiants – entre 18 et 25 ans.

Télécharger l’étude de l’Insee

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