Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du jeudi 25 juin 2009
Développement économique

Le «regain des espaces ruraux et des villes-centres n'est pas encore perceptible sur le tissu commercial», selon l'INSEE

Depuis le début des années 2000, la baisse du nombre de commerces traditionnels s’atténue, selon une étude de l’INSEE. «Dans le même temps, note l’institut, l’essor des grandes surfaces alimentaires commence à ralentir. Pour la plupart des types de commerces, la part des communes pourvues d’un équipement commercial diminue, mais moins rapidement sur la période récente. Les équipements commerciaux sont généralement plus nombreux dans les communes des espaces urbains que dans les espaces ruraux. Toutefois, l’accès rapide à au moins un magasin alimentaire est presque généralisé, même en espace rural. Les pharmacies, les boulangeries et les fleuristes sont les commerces dont la répartition est la plus en phase avec celle de la population. La croissance retrouvée des espaces ruraux et des grandes villes au cours des années récentes pourrait modifier le paysage commercial, même si elle n’a pas encore trouvé d’écho sur le tissu commercial.» Cette étude montre aussi que le «regain des espaces ruraux et des villes-centres n’est pas encore perceptible sur le tissu commercial.» Depuis 1999, la population des espaces ruraux croît au même rythme que l’ensemble de la population française (0,7% par an). De même, explique l’INSEE, «la croissance de la population des grandes villes s’accélère: dans la moitié des cinquante premiers pôles urbains, la ville-centre croît plus vite que la banlieue. La croissance retrouvée des espaces ruraux et des grandes villes pourrait modifier le paysage commercial. Cependant, cette transformation du tissu commercial n’a pas encore eu lieu, ce qui peut s’expliquer par l’inertie des équipements à se répartir sur le territoire en adéquation avec la localisation de la population.» Il se peut néanmoins, que, dans quelques années, «la croissance démographique des zones rurales et des villes-centres pourrait redynamiser les petites structures commerciales caractéristiques de ces deux zones.» Entre 1999 et 2007, «le nombre de magasins de commerce de détail a progressé de 0,7% en moyenne par an, alors qu’il avait baissé de 1,3% par an entre 1993 et 1999. Cette inversion de tendance se retrouve dans tous les espaces, mais avec des intensités différentes. Dans les villes-centres, tout comme dans les banlieues et les zones périurbaines, cette inversion est proche de celle de la métropole: +2 points. Dans les villes-centres, le nombre de commerces décroît de 1,4% entre 1993 et 1999, puis augmente de 0,7% entre 1999 et 2007. Dans l'espace à dominante rurale, l'inflexion est moins marquée: -1,2% entre 1993 et 1999 et + 0,3% entre 1999 et 2007.» Dans l’espace à dominante rurale, «la croissance démographique reprend à partir de 1999, celle-ci ne se répercute pas complètement sur l’évolution du nombre d’équipements; le nombre de magasins de commerce de détail ne croît en effet que de 0,3% par an en moyenne depuis 1999 ce qui reste très inférieur à la moyenne nationale. De même, l’équipement des villes-centres ne progresse pas entre les deux périodes par rapport à la moyenne nationale. En revanche, dans les zones où la croissance démographique est soutenue depuis quelques décennies (banlieue et périurbain), les évolutions du nombre d’équipements sont supérieures à la moyenne nationale sur les deux périodes et ce, pour la plupart des activités.» Pour accéder à l’étude, voir lien ci-dessous (PDF, 177 Ko).

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