Édition du mardi 27 septembre 2005
Le projet de loi de lutte contre le terrorisme propose de «mettre davantage de vidéosurveillance dans les lieux publics»
Selon Nicolas Sarkozy, qui présentait hier sur France 3 son projet de loi sur la lutte contre le terrorisme, la vidéosurveillance des lieux publics serait un atout majeur dans cette lutte.
Le ministre indique que des «cellules» islamistes organisent des filières djihadistes vers l'Irak ou le Pakistan depuis le sol français. «En ce moment même, il y a une dizaine de jeunes Français qui sont en Irak, prêts à faire les kamikazes», tandis que d'autres se trouvent «au Pakistan dans des écoles religieuses», a-t-il souligné.
En conséquence, et au vu du quadruple attentat qui a visé la capitale britannique le 7 juillet dernier, «nous avons décidé de considérablement augmenter les moyens du renseignement français», a annoncé M. Sarkozy, confirmant des informations révélées la semaine dernière par la presse. Il faut «être à l'écoute de tout, et si possible savoir tout.»
Le gouvernement français tire donc une première leçon livrée par les attentats de Londres: «L'utilité de la vidéosurveillance.» Le projet de loi propose de «mettre davantage de vidéosurveillance dans les lieux publics», partout en France. Les images vidéo devront être gardées et les législations changées pour permettre aux grands magasins ou aux lieux de culte de se doter de caméras, a précisé le président de l'UMP, écartant toute accusation d'entrave aux libertés publiques des Français. «La première liberté, c'est de pouvoir prendre le métro et le bus sans craindre pour sa vie», a-t-il tranché.
Rappelant qu'un «certain nombre de terroristes passent par les cybercafés parce que l'anonymat y est garanti», il a également évoqué une mesure qui obligerait les cafés Internet à conserver leurs données informatiques durant un an, tout comme les services de téléphonie.
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