Le président de la République stigmatise les incendiaires et réclame «une très grande fermeté»

Le président de la République s'est rendu hier en fin d'après-midi à la caserne des sapeurs-pompiers de La Seyne-sur-Mer, pour s'incliner devant les corps des trois soldats du feu morts lundi soir dans la forêt des Maures. Après avoir exprimé son émotion aux familles, le chef de l'Etat a stigmatisé les incendiaires et réclamé «une très grande fermeté». Arrivé dans le Var à 17 h 30, Jacques Chirac s'est d'abord rendu au PC de La Garde-Freinet pour s'informer de la situation avec les principaux officiers du centre opérationnel d'incendie et de secours placés sous l'autorité du lieutenant-colonel Jacques Baudot. L'incendie, encore très actif, alimenté par des rafales de vent soufflant alternativement d'est et de nord-ouest, progressait alors encore vers Cogolin et Collobrières. Mais l'importance des effectifs déployés (près de 2 000 hommes) et l'efficacité des moyens aériens mis en oeuvre autorisaient l'espoir de le contenir avant la nuit. Malgré leur épuisement, les hommes, parfois engagés depuis dimanche après-midi, n'en continuaient pas moins à se battre avec une sorte de rage : «On veut tuer ces flammes qui nous ont pris trois camarades.» Ramenées à La Seyne en milieu d'après-midi, les dépouilles des trois victimes, Michel Givannini, Patrick Zedda et Georges Lahaye, respectivement âgés de 43, 42 et 37 ans, ont été placées dans une chapelle ardente dressée dans l'enceinte du centre de secours où les élus locaux leur ont rendu un dernier hommage

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