Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 12 novembre 2004
Emploi

Le Premier ministre s'engage sur une baisse de 10% du chômage en 2005

Jean-Pierre Raffarin s'est efforcé, mercredi soir, sur France 2, de couper court aux rumeurs insistantes qui annoncent son prochain départ en assurant qu'il poursuivait avec "détermination", "fermeté" et "bonne humeur" son travail à Matignon. Alors que le retour de la croissance n'a pas suffi à faire baisser le chômage, que la majorité doute de plus en plus et que ses propres ministres contestent chaque jour son autorité, M. Raffarin affecte de garder le moral. Pendant une demi-heure, le Premier ministre, combatif, a décliné ses priorités pour 2005. Il a d'abord pris solennellement l'engagement devant les Français de faire baisser de 10% le nombre de chômeurs l'an prochain pour ramener le taux de chômage "sous la barre des 9%" de la population active, contre 9,9% aujourd'hui. Le chef du gouvernement mise sur le retour de la croissance et sur le plan Borloo de cohésion sociale pour parvenir à cette baisse "significative et durable". M. Raffarin a cependant reconnu que l'effondrement du dollar par rapport à l'euro est un "vrai problème" pour la croissance française. "Le dollar est trop bas et ne correspond pas aujourd'hui à l'état des différentes économies", a-t-il dit, en appelant la communauté internationale à "tirer toutes les conséquences" de cette situation. Sur son deuxième objectif, la lutte contre la vie chère, le Premier ministre a confirmé que le prix du gaz allait augmenter de 3,8%, comme le proposait Nicolas Sarkozy, alors que Gaz de France réclamait une augmentation de 8,2%. La prime de Noël versée à 1,5 million de chômeurs en fin de droits sera reconduite cette année "au niveau de l'année dernière", a-t-il également annoncé. Jean-Pierre Raffarin a dévoilé les grands axes du projet de loi d'orientation pour l'école, sa troisième priorité pour 2005. Afin de lutter contre l'échec scolaire, il a souhaité que "chaque jeune qui sorte du système éducatif puisse obtenir son certificat des savoirs fondamentaux, c'est-à-dire lire, écrire, compter, s'exprimer dans une langue étrangère, pouvoir se servir de l'informatique". Au passage, il a souhaité que les recteurs ne multiplient pas les exceptions à la suppression du lundi de Pentecôte férié afin que la "solidarité nationale" s'exprime ce jour-là. Le Premier ministre a fait du dossier du jour férié un exemple de sa méthode de gouvernement. "J'ai écouté les uns, les autres, et je décide. Et quand j'ai décidé, ça s'applique", a-t-il martelé. "Je ne suis pas pour l'autoritarisme, je suis pour la fermeté", a-t-il lancé, tout en convenant que son équipe comptait de "nombreux purs-sangs".c=htt

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