Édition du vendredi 25 septembre 2009
Le préfet de Bretagne annonce que huit communes bretonnes vont être indemnisées par l'État pour des frais de ramassage des algues vertes
La justice parisienne devrait centraliser toutes les procédures ouvertes sur les algues vertes qui prolifèrent en Bretagne pour ouvrir une seule et même enquête. Selon RTL, «le parquet de Paris s'est fait communiquer ces derniers jours toutes les procédures sur ce phénomène d'intoxication. Il y a plus de 300 plaignants».
C'est au pôle de santé publique de Paris, constitué d'enquêteurs spécialisés, que les investigations ont été confiées. «Des poursuites pour blessures involontaires par manquement à une obligation de sécurité et abstention de combattre un sinistre pourraient être engagées», affirme RTL.
De son côté, le préfet de Bretagne a annoncé que huit communes bretonnes touchées par les marées vertes vont être indemnisées par l'État pour les frais de ramassage des algues vertes engagés en 2009.
Hillion, Binic, Plestin-les-Grèves et Saint-Michel-en-Grève dans les Côtes-d'Armor, de même que La Forêt-Fouesnant, Plonévez-Porzay, Plomodiern et Concarneau dans le Finistère vont recevoir une aide de l'État d'un montant global de 215.000 euros. Une somme qui sera réajustée en fonction des dépenses effectivement engagées au 31 décembre.
Quant à la mission interministérielle promise par François Fillon, elle est entrée en fonction mardi. Elle devra notamment mettre en place un plan de gestion et de prévention des risques sanitaires, explorer les voies de valorisation et de retraitement des algues et définir des mesures permettant de réduire les rejets azotés responsables de la prolifération des algues qui émettent des gaz toxiques lorsqu'elles se décomposent.
Deux comités de pilotage vont également être mis en place dans les Côtes d'Armor pour mener «dans les mois qui viennent des expérimentations dans deux bassins versants très différents» a indiqué le préfet du département. Une première expérimentation concernera la baie de Lannion, «avec des taux de nitrates relativement faibles, de 25 mg/l, avec 170 exploitations agricoles seulement», et la deuxième concernera la baie de Saint-Brieuc «qui compte 2.500 exploitations et pas mal de porcheries et qui a un taux de nitrates presque deux fois plus élevé». Et d'ajouter que le but est «d'expérimenter des solutions rapidement opérationnelles pour faire des propositions à la mission interministérielle».
La mission, composée de quatre membres, a trois mois pour présenter son rapport au Premier ministre. Les propositions devront ensuite être validées par le gouvernement.
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