Édition du vendredi 14 décembre 2012
Le métro du Grand Paris Express coûterait 10 milliards d'euros de plus que prévu
Plus cher que prévu de près de 50%, le projet de métro automatique du Grand Paris Express doit être corrigé, avec un étalement des travaux jusqu'en 2030, préconise un rapport remis hier à la ministre de l'Egalité des territoires et du Logement, Cécile Duflot.
Lancé par l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, le projet prévoit la construction de quatre lignes de métro en rocade autour de la capitale, d'une longueur totale de 200 km et comprenant 70 nouvelles gares. Le coût du projet, chiffré à 20,5 milliards d'euros dans l'accord Etat-région de janvier 2011, serait en fait proche de 30 milliards d'euros en valeur 2012, écrit Pascal Auzannet, auteur du rapport et ancien directeur du développement et des RER de la RATP. Afin de respecter l’échéance de 2025, Etat et collectivités locales devraient en conséquence débourser 12 milliards d’euros au lieu de 4,9. Le rapporteur estime cependant que cette hausse spectaculaire « ne remet nullement en cause le principe de réaliser la totalité du Grand Paris Express ». La solution préconisée par le rapport pour ne pas augmenter la contribution publique serait de repousser la fin des travaux à 2030, en retardant la construction de la phase 4 (liaisons Champigny-centre-Noisy-Champs, Pont de Sèvres-Nanterre et Saclay-Versailles), et de la phase 5, soit le tronçon Le Bourget-Roissy.
Ces conclusions ont suscité des réactions contrastées chez les élus franciliens. Si la plupart, à gauche, ont salué le travail de clarification sur les coûts effectué par Pascal Auzannet, certains, comme le maire de Gonesse (Val-d'Oise) Michel Blazy ont protesté contre le « sacrifice » de leur territoire, tandis que le maire d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Gérard Ségura, a exprimé ses « très fortes inquiétudes ». « La ligne rouge devait permettre au Mesnil-Amelot d’être enfin désenclavé » tout en attirant de nouvelles entreprises, a témoigné son maire, Alain Aubry. Le président du conseil général du Val-de-Marne Christian Favier a qualifié le rapport de « véritable déclaration de guerre (…) qui propose au gouvernement de détricoter totalement le projet validé il y a deux ans ». Pour sa part, le président du conseil général des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian, a appelé le gouvernement à réaliser le projet « dans son intégralité », une position commune avec celle du président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon.
Le Premier ministre rendra ses arbitrages en février 2013, a fait savoir le ministère dans un communiqué paru hier.
Télécharger le rapport.
Lancé par l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, le projet prévoit la construction de quatre lignes de métro en rocade autour de la capitale, d'une longueur totale de 200 km et comprenant 70 nouvelles gares. Le coût du projet, chiffré à 20,5 milliards d'euros dans l'accord Etat-région de janvier 2011, serait en fait proche de 30 milliards d'euros en valeur 2012, écrit Pascal Auzannet, auteur du rapport et ancien directeur du développement et des RER de la RATP. Afin de respecter l’échéance de 2025, Etat et collectivités locales devraient en conséquence débourser 12 milliards d’euros au lieu de 4,9. Le rapporteur estime cependant que cette hausse spectaculaire « ne remet nullement en cause le principe de réaliser la totalité du Grand Paris Express ». La solution préconisée par le rapport pour ne pas augmenter la contribution publique serait de repousser la fin des travaux à 2030, en retardant la construction de la phase 4 (liaisons Champigny-centre-Noisy-Champs, Pont de Sèvres-Nanterre et Saclay-Versailles), et de la phase 5, soit le tronçon Le Bourget-Roissy.
Ces conclusions ont suscité des réactions contrastées chez les élus franciliens. Si la plupart, à gauche, ont salué le travail de clarification sur les coûts effectué par Pascal Auzannet, certains, comme le maire de Gonesse (Val-d'Oise) Michel Blazy ont protesté contre le « sacrifice » de leur territoire, tandis que le maire d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Gérard Ségura, a exprimé ses « très fortes inquiétudes ». « La ligne rouge devait permettre au Mesnil-Amelot d’être enfin désenclavé » tout en attirant de nouvelles entreprises, a témoigné son maire, Alain Aubry. Le président du conseil général du Val-de-Marne Christian Favier a qualifié le rapport de « véritable déclaration de guerre (…) qui propose au gouvernement de détricoter totalement le projet validé il y a deux ans ». Pour sa part, le président du conseil général des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian, a appelé le gouvernement à réaliser le projet « dans son intégralité », une position commune avec celle du président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon.
Le Premier ministre rendra ses arbitrages en février 2013, a fait savoir le ministère dans un communiqué paru hier.
Télécharger le rapport.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Désertification médicale : les douze engagements de Marisol Touraine
Rythmes scolaires : les communes devraient avoir jusqu'Ã mars pour choisir entre 2013 ou 2014
La Banque postale octroie ses deux premiers prêts de long terme à des collectivités
Retrouver une édition
Accéder au site