Le maire de Lens va porter plainte « contre X » dans l'affaire des cas de légionellose

Le maire de Lens, Guy Delcourt (PS), a annoncé ce 2 janvier son intention de porter plainte « contre X » dans l’affaire des cas de légionellose qui se sont déclarés sur sa commune. Sur les 13 derniers cas de légionellose recensés dans la partie est du département du Pas-de-Calais, 9 concernent des habitants de la région de Hénin-Beaumont, où une cellule de crise a été mise en place. Trois nouveaux cas de la maladie ont été recensés mercredi dans le Pas-de-Calais, portant à 53 le nombre de personnes frappées dans le département par l'épidémie qui a provoqué six décès, alors que des experts dépêchés par le gouvernement sont arrivés en renfort dans la région. Le ministre de la Santé, Jean-François Mattéi, s'est rendu à l'hôpital de Lens jeudi au chevet de plusieurs patients atteints par l'épidémie. Par ailleurs, trois experts, dont deux de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) et une représentante de l'entreprise spécialisée Climespace (maintenance de tours aéroréfrigérantes), sont arrivés mercredi dans le Pas-de-Calais pour apporter "une expertise et une réflexion supplémentaires" sur l'épidémie. La décision gouvernementale d'envoyer des spécialistes a été qualifiée "d'effet d'annonce" par le maire de Lens, qui réclame des effectifs et du matériel en plus pour accélérer les recherches sur l'origine de l'épidémie. La ministre a pour sapart déclaré que l'usine pétrochimique Noroxo de Harnes, près de Lens, était "selon toute vraisemblance" à l'origine des premiers cas de légionellose dans le Pas-de-Calais. Jusqu'à présent, les autorités avaient identifié la tour aéroréfrigérante de l'usine pétrochimique Noroxo (groupe Exxon Mobil) comme première source de contamination mais seulement dans deux cas de la première vague. Les trois nouveaux cas signalés sont deux hommes et une femme, âgés de 80, 81 et 69 ans, tous originaires de Hénin-Beaumont, et qui ont présenté les premiers signes de la maladie les 24, 26 et 29 décembre. Ces personnes touchées par l'épidémie, qualifiée par les ministères de l'Ecologie et de la Santé d'une "des plus sérieuses" jamais enregistrée en France, sont hospitalisées dans un état "stable satisfaisant", a précisé le préfet Cyrille Schott au cours d'une conférence de presse à Arras. Sur les 53 cas de légionellose enregistrés depuis plus d'un mois, six ont été mortels, 21 patients restent hospitalisées dont cinq sont en réanimation, et 26 personnes ont pu regagner leur domicile. A peine arrivés mercredi, les trois experts, qui pourraient être rejoints par d'autres dans les prochains jours, ont déjà visité plusieurs établissements de la région de Lens. Ils auront pour tâche de "recueillir des informations sur les types de sources industrielles susceptibles d'émettre des particules liquides porteuses de la bactérie en cause", a déclaré l'un d'eux, Frédéric Marcel, directeur adjoint des risques chimiques à l'Ineris. Ils devront ensuite élaborer des "scénarios de dispersion" atmosphérique afin de savoir comment se propage la bactérie en fonction notamment des vents et de la météorologie. Les autorités ont identifié une première source de contamination responsable de cette grave infection pulmonaire: la tour aéroréfrigérante de l'usine pétrochimique Noroxo (groupe Exxon Mobil) de Harnes, qui présentait une souche de bactérie commune avec celle d'au moins deux des patients décédés. Cette source de contamination est probablement responsable d'une première vague de légionellose décelée autour de Harnes, dans la région de Lens. Mais lundi, la préfecture a évoqué l'existence d'une deuxième source possible de contamination, qui serait à l'origine d'une seconde vague de la maladie, localisée autour d'Hénin-Beaumont, plus à l'est. Les résultats d'analyses de prélèvements effectués dans sept entreprises de la zone d'Hénin-Beaumont disposant d'une tour aéroréfrigérante devraient être connus lundi.c=http://www.advabn

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