Le maire d'Evry (Essonne) s'élève contre la spécialisation musulmanne d'un magasin généraliste de quartier

La mairie d'Evry (Essonne), dans la banlieue sud de Paris, s'élève contre la décision du nouveau propriétaire d'un supermarché de la ville, portant l'enseigne Franprix, de ne vendre ni porc ni alcool, produits dont la consommation est interdite aux musulmans. Pour Franprix, il n'est pas question de restreindre ainsi l'éventail des produits proposés. Alertés par la mairie sur le "choix restrictif" des produits dans ce supermarché, les responsables de l'enseigne ont donné dix jours au propriétaire du magasin pour se remettre dans "la norme généraliste". "Le magasin lui appartient et il est en train de signer avec nous un contrat d'approvisionnement qui n'est pas finalisé", a expliqué un responsable de l'enseigne à l'agence Associated Press. "Si l'enseigne est dénaturée, on sera obligée de la décrocher". Des négociations étaient en cours avec le propriétaire du magasin pour qu'il s'aligne sur la politique des supermarchés Franprix, qui se veulent généralistes tout en acceptant par ailleurs que viennent s'ajouter des "produits locaux, traditionnels". L'un des co-gérants du magasin, Mohammed Djaiziri, interrogé par France Info, s'est dit prêt à vendre "du porc mais pas de l'alcool", sauf s'il obtient une "garantie du maire". En effet, a-t-il expliqué, l'alcool a surtout été retiré des rayons en raison de la situation du quartier. "Comme c'est un coin chaud, les Pyramides, on a voulu retirer l'alcool par rapport aux jeunes de ce quartier-là", a-t-il précisé. "Pour le porc, c'est incompatible avec la viande halal (licite dans la religion musulmane), mais on peut trouver toutes sortes de solutions, c'est possible pour servir tous les clients de ce quartier", a-t-il reconnu. "Ce sont d'abord les habitants de ce quartier qui se sont mobilisés parce qu'ils ne peuvent pas accepter qu'une enseigne aussi importante se spécialise et rejette une partie de la population", a affirmé sur France 2 le maire socialiste d'Evry Manuel Valls. "C'est la raison pour laquelle je suis très ferme et très déterminé sur l'idée qu'une épicerie de ce niveau (...) se doit d'offrir des produits pour tous les habitants", a-t-il ajouté. Le député-maire s'est également dit prêt à discuter avec le propriétaire s'il acceptait de remettre la charcuterie en vente. "Si déjà au niveau des produits il s'ouvre, c'est un premier geste", a-t-il admis. "Je suis prêt à discuter ensuite avec lui sur les questions d'alcool" et "on peut l'aider en termes de sécurité". c=http://www.updatead.com/b

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