Édition du mercredi 27 mars 2013
Le gouvernement ne veut pas abandonner le canal Seine-nord Europe
Beaucoup ont cru que c’était la fin pour le canal Seine-nord Europe (SNE) : le rapport remis ces derniers jours au ministre des Transports par le Conseil général de l’environnement et du développement durable et l’Inspection générale des finances préconisait, ni plus ni moins, un report du projet à une période économique « plus favorable ». Mais contre toute attente, Frédéric Cuvillier ne partage pas les conclusions du rapport et a annoncé hier « ne pas se résoudre à un échec annoncé ».
Petit retour en arrière : le canal Seine-nord Europe, qui devrait relier Compiègne à Cambrai (106 km) est un peu le serpent de mer de la navigation fluviale française. Discuté depuis les années 1980, le projet a été réellement lancé à la fin des années 2000 avec une déclaration d’utilité publique en 2008… et une inauguration prévue pour 2016.
Mais le canal SNE, inscrit au Schéma national des infrastructures de transport, a été l’un des premiers à être montré du doigt lorsque le gouvernement a parlé, l’été dernier, de revisiter ce schéma jugé bien trop cher pour les finances publiques. Le 2 septembre 2012, l’opération d’attribution du partenariat public-privé pour la construction du canal était suspendue (lire Maire info du 3 septembre 2012), et le ministre des Transports commandait un rapport sur la faisabilité du projet, ce que beaucoup considérèrent alors comme un discret enterrement.
Selon les conclusions du rapport, le projet est « un échec », avec une dérive des coûts qui le rendent insoutenable : prévu à 4,4 milliards d’euros, le chantier a été réévalué à 7 milliards. Le rapport pointe que « les prévisions de trafic et de recettes ont été maintenues en dépit d'un contexte économique devenu plus incertain ». Les rapporteurs concluent donc à l’abandon du projet.
Mais hier, par voie de communiqué, Frédéric Cuvillier – ancien maire de Boulogne-sur-Mer – a annoncé avoir décidé de remettre à plat le projet, sans l’abandonner. Il installe une « mission de reconfiguration » qui sera présidée par le député du Nord Rémy Pauvros, stoppe la procédure de partenariat public-privé, qui se heurte « à des impasses juridiques et financières », et lance « la préparation d’un nouveau projet qui pourrait être présenté dès le premier semestre 2014 à la Commission européenne », pour pouvoir bénéficier de financements de l’Europe à hauteur de « 30% ». Le ministre se montre donc très attaché à la réalisation de ce projet, convaincu qu’il est « porteur d’un renouveau du transport fluvial » et susceptible de « faire entrer l’ensemble du secteur dans le 21e siècle ».
Petit retour en arrière : le canal Seine-nord Europe, qui devrait relier Compiègne à Cambrai (106 km) est un peu le serpent de mer de la navigation fluviale française. Discuté depuis les années 1980, le projet a été réellement lancé à la fin des années 2000 avec une déclaration d’utilité publique en 2008… et une inauguration prévue pour 2016.
Mais le canal SNE, inscrit au Schéma national des infrastructures de transport, a été l’un des premiers à être montré du doigt lorsque le gouvernement a parlé, l’été dernier, de revisiter ce schéma jugé bien trop cher pour les finances publiques. Le 2 septembre 2012, l’opération d’attribution du partenariat public-privé pour la construction du canal était suspendue (lire Maire info du 3 septembre 2012), et le ministre des Transports commandait un rapport sur la faisabilité du projet, ce que beaucoup considérèrent alors comme un discret enterrement.
Selon les conclusions du rapport, le projet est « un échec », avec une dérive des coûts qui le rendent insoutenable : prévu à 4,4 milliards d’euros, le chantier a été réévalué à 7 milliards. Le rapport pointe que « les prévisions de trafic et de recettes ont été maintenues en dépit d'un contexte économique devenu plus incertain ». Les rapporteurs concluent donc à l’abandon du projet.
Mais hier, par voie de communiqué, Frédéric Cuvillier – ancien maire de Boulogne-sur-Mer – a annoncé avoir décidé de remettre à plat le projet, sans l’abandonner. Il installe une « mission de reconfiguration » qui sera présidée par le député du Nord Rémy Pauvros, stoppe la procédure de partenariat public-privé, qui se heurte « à des impasses juridiques et financières », et lance « la préparation d’un nouveau projet qui pourrait être présenté dès le premier semestre 2014 à la Commission européenne », pour pouvoir bénéficier de financements de l’Europe à hauteur de « 30% ». Le ministre se montre donc très attaché à la réalisation de ce projet, convaincu qu’il est « porteur d’un renouveau du transport fluvial » et susceptible de « faire entrer l’ensemble du secteur dans le 21e siècle ».
F.L.
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