Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 9 juillet 2014
Emploi

Le Conseil national de l'emploi vole au secours des maisons de l'emploi

Le Conseil national de l’emploi, à qui le ministère du Travail avait confié une mission d’évaluation sur les maisons de l’emploi, a rendu son rapport le 26 juin dernier. Les conclusions de ce rapport confortent les défenseurs des maisons de l'emploi, malmenées ces dernières années.
Selon ce premier « bilan partagé »  qui porte sur la période 2010/2013, le groupe de travail du Conseil national de l'emploi auteur du rapport demande à l’État de maintenir le cahier des charges ainsi que les financements des maisons de l’emploi « pendant au moins deux ans ». Cela mettra certainement du baume au cœur des élus et dirigeants de ces maisons de l'emploi qui, depuis des années, sont sous la menace d'une remise en cause de leurs financements, au prétexte que leur plus-value ne serait pas si évidente. C'était d'ailleurs l’argument avancé par le gouvernement en décembre dernier pour recentrer leur cahier des charges, tout en réduisant leurs crédits de moitié.
Le rapport du CNE souligne à l’inverse « ce rôle indispensable des maisons de l'emploi pour porter des projets territoriaux en faveur de l'emploi et du développement économique », souligne Patricia Bouillaguet, présidente du groupe de travail. C'est plus particulièrement vrai pour les politiques de GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et compétence) ou encore pour le développement des clauses sociales dans les marchés publics. Cela conduit le CNE a plaider pour un « cadre stabilisé », le fonctionnement des maisons de l'emploi ayant en effet été « déstabilisé »  par les changements ces deux dernières années « de leur cahier des charges et de leurs financements ».
Ce minimum de pérennité doit leur permettre, toujours selon la rapporteuse, de « s’inscrire davantage dans les politiques régionales et diversifier leurs financements ». Appuyant une demande récurrente d'Alliance Ville Emploi, Patricia Bouillaguet recommande également la création d'un comité de suivi pour mener une évaluation continue. Le CNE n'écarte pas cependant la piste du « regroupement de certaines maisons de l'emploi »  à l'avenir (à l'occasion d'un nouveau cahier des charges, l'actuel devant se terminer fin 2014), pour mieux coller aux zones d'emploi. Par ailleurs, il mise sur le fait que ces maisons pourraient devenir « les relais territoriaux des politiques régionales »  ou des CARIF/OREF ( Observatoires régionaux emploi formation) sur l'offre de formation.
A ce jour, 182 maisons de l'emploi sont en activité (dont 180 ont signé une convention avec l’État), sur les 227 structures initialement labellisées en avril 2007. Un petit tiers (28%) sont situées en territoire urbain, moins d'un quart (21,5 %) en milieu rural, et les 50% restants en territoire rurbain. Elles couvrent globalement 12 503 communes et 30% de la population française. Mais leur répartition reste très hétérogène, aucune maison n'existe ainsi en Auvergne, Guyane et Guadeloupe.

Télécharger le rapport du Conseil national de l’emploi.

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