Édition du mardi 28 octobre 2008
Le chef de l'Etat devrait confirmer le retour des contrats aidés
Nicolas Sarkozy est ce mardi en déplacement à Réthel dans les Ardennes, pour annoncer des mesures destinées à amortir les effets de la crise financière sur l'emploi. Après les aides aux banques et entreprises, ces mesures pour les salariés sont très attendues, à deux jours de la publication du nombre de demandeurs d'emplois en septembre, alors que les chiffres du chômage avaient amorcé une forte remontée en août. Même si son entourage réfute l'expression «plan emploi», l'Elysée a confirmé que Nicolas Sarkozy devrait évoquer, lors d'une «table ronde» le «traitement social du chômage» ou la «sécurité sociale professionnelle».
Le chef de l'Etat devrait annoncer qu'il maintient le cap de la fin de l'année pour la fusion de l'ANPE et de l'Unedic en un «pôle emploi», et la réforme de la formation professionnelle. Il doit aussi officialiser la relance des contrats aidés et l'extension du contrat de transition professionnelle (CTP), dispositif de reclassement expérimenté depuis 2006 dans sept bassins d'emplois.
Le retour des contrats aidés, largement financés par l'argent public, que le gouvernement jugeait jusque-là peu efficaces, devraient permettre, selon le Premier ministre François Fillon, de servir d'«amortisseurs» à la crise. Leur «coût budgétaire incontestable» sera inclus «dans une loi de finances rectificative», a déjà fait savoir l'Elysée.
Le gouvernement souhaite favoriser les emplois dits «de demain», dans des secteurs en expansion: numérique, services à la personne, environnement...
Hier, citant les exemples de la garde d'enfants à domicile, se substituant à des places en crèche, et de l'aide de personnes dépendantes, maintenues à domicile plutôt qu'en institution, Chantal Brunel, l'une des porte-parole de l'UMP, a estimé que le service à la personne constitue un gisement d'emplois «qui coûtent moins cher à l'Etat, et qui sont donc bénéfiques à la fois pour l'Etat et les personnes».
Un contrat aidé est un contrat de travail dérogatoire au droit commun, pour lequel l'employeur, public ou privé, bénéficie d'aides, qui peuvent prendre la forme de subventions à l'embauche, d'exonérations de certaines cotisations sociales, d'aides à la formation. Le principe général est de diminuer, par des aides directes ou indirectes, les coûts d'embauche et/ou de formation pour l'employeur.
Ces emplois aidés sont, en général, accessibles prioritairement à des «publics cibles», telles les personnes «en difficulté sur le marché du travail» ou les jeunes. Ils relèvent du secteur marchand (c'est le cas par exemple des contrats «initiative emploi») ou du secteur non marchand (par exemple contrats «emploi-solidarité»). Dans le second cas, ils sont le plus souvent conclus par des collectivités territoriales, des associations ou des entreprises publiques.
(avec AFP et AP)
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