Édition du lundi 12 novembre 2018
Le Brexit pourrait gravement impacter certains aérodromes français
L’Union des aéroports français (UAF) a tenu son congrès la semaine dernière et a fait part, à l’issue de celui-ci, de ses inquiétudes face aux conséquences que le Brexit pourrait avoir sur l’activité des aéroports et l’attractivité des territoires.
On le sait, certaines régions françaises sont particulièrement prisées par les Britanniques, qui y ont acquis des résidences secondaires. Le Lot, l’Aude, la Dordogne, l’Hérault ou la Corrèze sont, par exemple, très concernés par ce phénomène. C’est ce qui explique que le degré d’exposition des aéroports français aux passagers britanniques, s’il n’est que de 6,8 % à l’échelle globale, monte en flèche pour certains aérodromes locaux : il est de 50 % pour Carcassonne, près de 60 % pour Béziers, 80 %pour Bergerac et même 90 % pour Limoges !
Le Brexit pourrait avoir, pour ces aéroports, des effets très importants. En effet, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne va avoir des conséquences en chaîne. Notamment, les compagnies britanniques pourraient perdre le droit de caboter au sein de l’UE – ce pourrait être le cas notamment pour les deux compagnies EasyJet et Ryanair, qui assurent une grande partie des liaisons, souvent à bas coût, entre la Grande-Bretagne et les aérodromes locaux. L’UAF note qu’il est probable que ces compagnies trouvent des solutions pour contourner le problème, par exemple en créant des filiales dans des pays qui resteront au sein de l’Union. Néanmoins, « le Brexit réduira inéluctablement l’offre de service et donc la concurrence dans le transport aérien européen, avec les risques afférents sur le prix des billets d’avion ».
On imagine que si ces compagnies devaient, d’une façon ou d’une autre, se retirer du marché, cela induirait des conséquences catastrophiques pour les petits aérodromes extrêmement exposés à la clientèle britannique – et donc pour l’attractivité des territoires concernés, qui pourraient se voir désertés par les propriétaires britanniques si les prix du transport venaient à grimper en flèche.
Par ailleurs, la fédération pointe un risque « d’engorgement » aux frontières aériennes à la suite de l’augmentation des contrôles « tant sur les passagers que sur les marchandises », puisque les passagers britanniques ne bénéficieront plus des facilités offertes aux ressortissants de l’UE. Les avions britanniques eux-mêmes devront subir des contrôles supplémentaires, car « le retrait du Royaume-Uni de l’Agence pour la Sécurité Aérienne en Europe (AESA) entraînera la fin de la reconnaissance réciproque des certifications de matériel et des procédures liées à la sécurité ».
D’où l’inquiétude exprimée par l’UAF, dont le président, Thomas Juin, a constaté à la fin du congrès que « le Brexit conduira à des dommages sur la connectivité aérienne de la France et sur l’attractivité de ses territoires et à des pertes de revenus pour les compagnies comme pour les aéroports français ». Il est donc « urgent », pour lui, « d’obtenir des réponses claires » aux questions posées sur ce sujet par l’UAF. Des questions qui, on le voit, vont concerner directement aussi les élus locaux de ces territoires.
On le sait, certaines régions françaises sont particulièrement prisées par les Britanniques, qui y ont acquis des résidences secondaires. Le Lot, l’Aude, la Dordogne, l’Hérault ou la Corrèze sont, par exemple, très concernés par ce phénomène. C’est ce qui explique que le degré d’exposition des aéroports français aux passagers britanniques, s’il n’est que de 6,8 % à l’échelle globale, monte en flèche pour certains aérodromes locaux : il est de 50 % pour Carcassonne, près de 60 % pour Béziers, 80 %pour Bergerac et même 90 % pour Limoges !
Le Brexit pourrait avoir, pour ces aéroports, des effets très importants. En effet, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne va avoir des conséquences en chaîne. Notamment, les compagnies britanniques pourraient perdre le droit de caboter au sein de l’UE – ce pourrait être le cas notamment pour les deux compagnies EasyJet et Ryanair, qui assurent une grande partie des liaisons, souvent à bas coût, entre la Grande-Bretagne et les aérodromes locaux. L’UAF note qu’il est probable que ces compagnies trouvent des solutions pour contourner le problème, par exemple en créant des filiales dans des pays qui resteront au sein de l’Union. Néanmoins, « le Brexit réduira inéluctablement l’offre de service et donc la concurrence dans le transport aérien européen, avec les risques afférents sur le prix des billets d’avion ».
On imagine que si ces compagnies devaient, d’une façon ou d’une autre, se retirer du marché, cela induirait des conséquences catastrophiques pour les petits aérodromes extrêmement exposés à la clientèle britannique – et donc pour l’attractivité des territoires concernés, qui pourraient se voir désertés par les propriétaires britanniques si les prix du transport venaient à grimper en flèche.
Par ailleurs, la fédération pointe un risque « d’engorgement » aux frontières aériennes à la suite de l’augmentation des contrôles « tant sur les passagers que sur les marchandises », puisque les passagers britanniques ne bénéficieront plus des facilités offertes aux ressortissants de l’UE. Les avions britanniques eux-mêmes devront subir des contrôles supplémentaires, car « le retrait du Royaume-Uni de l’Agence pour la Sécurité Aérienne en Europe (AESA) entraînera la fin de la reconnaissance réciproque des certifications de matériel et des procédures liées à la sécurité ».
D’où l’inquiétude exprimée par l’UAF, dont le président, Thomas Juin, a constaté à la fin du congrès que « le Brexit conduira à des dommages sur la connectivité aérienne de la France et sur l’attractivité de ses territoires et à des pertes de revenus pour les compagnies comme pour les aéroports français ». Il est donc « urgent », pour lui, « d’obtenir des réponses claires » aux questions posées sur ce sujet par l’UAF. Des questions qui, on le voit, vont concerner directement aussi les élus locaux de ces territoires.
F.L.
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