Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 22 mars 2013
Énergies renouvelables

Lancement du débat public sur les éoliennes en mer

Le débat public sur la construction de quatre parcs éoliens « off-shore », c’est-à-dire au large des côtes, a été lancé mercredi dernier dans les régions concernées – Saint-Brieuc, Saint-Nazaire, Courseulles-sur-Mer et Fécamp. Il durera jusqu’au 20 juillet.
La construction et l’exploitation de ces parcs ont été attribuées, suite à un appel d’offres, en avril 2012. L’un d’entre eux (Saint-Brieuc) sera construit par le consortium franco-espagnol Areva-Iberdrola, et les trois autres par EDF, Alstom et le Danois Dong energy. Par la suite, quatre usines Alstom seront construites autour de Saint-Nazaire et de Cherbourg, générant quelque 1000 emplois directs.
Après la fin du débat public, les choses pourraient aller assez vite : après une phase de demandes d’autorisation, les travaux devraient commencer en 2015 pour un démarrage progressif en 2018. Les chantiers seront titanesques : il s’agit d’installer, en tout, 330 éoliennes de 100 mètres de hauteur, chacune pesant 760 tonnes et étant « plantée » grâce à un pieu de béton de 7 mètres de diamètre, enfoncé à 25 mètres dans le sous-sol marin. Pour avoir une idée de l’ampleur du chantier, il suffit de dire que chaque pale d’une éolienne mesure 73 mètres et pèse à elle seule 32 tonnes ! Les parcs seront implantés à une dizaine de kilomètres des côtes.
Il faudra également construire, pour chaque parc, un poste électrique en mer, lui-même relié à la côte par une liaison sous-marine à 225 000 V, aménager l’atterage – c’est-à-dire l’endroit où les câbles sortent de l’eau – et enfin relier le tout à un poste électrique de raccordement.
Le coût de ces quatre chantiers devrait avoisiner les 8 milliards d’euros. Le seul parc de Courseulles-sur-Mer produira par exemple 1500 gigawattheures par an d’une énergie parfaitement propre.
Outre le développement économique des territoires et les conséquences en termes d’emploi, les communes avoisinantes seront directement concernées en termes financiers. Une fiscalité spécifique existe en effet depuis 2012 pour les éoliennes en mer (décret 2012-103 du 27 janvier 2012), visant à compenser pour les communes les nuisances visuelles générées par ces équipements. Chaque parc éolien en mer est soumis à une taxe fixée pour 2012 à 14 113 euros par mégawatt et par an (montant qui sera réévalué chaque année). 50% du produit de cette taxe sera reversé aux communes littorales situées à moins de 12 milles marins (22,2 km) du parc et depuis lesquelles au moins une éolienne est visible.
Une simulation réalisée pour le parc de Courseulles-sur-Mer aboutit par exemple à un produit de 3,5 millions d’euros par an reversé aux communes littorales.

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