Édition du mardi 28 juillet 2015
Lancement de la mission de concertation sur les TET, sans les villes
Alain Vidalies, le secrétaire d’État chargé des Transports persiste et signe : il n’est pas prévu d’associer les communes et les intercommunalités dans le dialogue qui va s’ouvrir sur l’avenir des trains d’équilibre du territoire (TET). La lettre de mission au préfet François Philizot, chargé de piloter cette mission, est sans équivoque : « Vous vous attacherez à rencontrer les régions ; dès janvier 2016 [après les élections régionales], vous poursuivrez les discussions avec l’ensemble des nouveaux exécutifs régionaux ». Et, à la fin du courrier : « Vous veillerez à associer les associations d’usagers et les organisations syndicales à votre démarche. »
Exit donc les villes, qui ont pourtant très officiellement protesté contre cette éviction par un communiqué du Gart – les élus des villes n’étant même pas invités à siéger dans le nouveau « conseil consultatif des TET », qui ne comprendra que des élus régionaux, parlementaires et représentants des usagers. Ce que le Gart désignait, le lendemain, par la volonté d’un « entre-soi réducteur et contre-productif » (lire Maire info du 10 juillet). Jean-Luc Rigaut, maire d’Annecy et co-président du groupe de travail mobilités-voirie de l’AMF, s’étonnait alors lui aussi de cet « oubli », d’autant plus que « l’État et les régions savent venir frapper à la porte des villes et des agglomérations quand il s’agit de contribuer au financement des infrastructures de transport ! ».
Les protestations n’y ont rien changé : les travaux vont commencer sous forme d’un dialogue exclusif État-SNCF-régions. Et les inquiétudes exprimées par nombre d’élus locaux ces derniers mois sur un éventuel démantèlement du réseau des TET vont rapidement resurgir : le programme de travail fixé au préfet Philizot consiste, si l’on comprend bien la lettre de mission, à identifier les lignes qui vont pouvoir être fermées, soit parce que « les alternatives existent déjà », soit parce que « des évolutions pourraient rapidement être mises en place sans restructuration importante des offres TER. »
Autre nouveauté dans la lettre de mission du secrétaire d’État – même s’il était évident que cela allait arriver, cela n’avait jusque-là pas été évoqué dans ce débat : on commence à parler des futures lignes d’autocar privées pour remplacer les trains d’équilibre du territoire. C’est ce que l’on lit entre les lignes lorsque Alain Vidalies explique au préfet Philizot : « Vous rechercherez (…) les meilleures articulations entre les offres de chaque mode de transport, afin d’exploiter au mieux les services existants et à venir. Vous intégrerez en particulier les conséquences de la création des lignes d’autocars interurbains. »
Cela fait des mois que les régions craignent que ces « cars Macron » représentent une concurrence frontale pour les TER. On s’aperçoit aujourd’hui qu’ils seront aussi, probablement, l’occasion de fermer à l’avenir des lignes ferroviaires nationales.
Télécharger la lettre de mission.
Exit donc les villes, qui ont pourtant très officiellement protesté contre cette éviction par un communiqué du Gart – les élus des villes n’étant même pas invités à siéger dans le nouveau « conseil consultatif des TET », qui ne comprendra que des élus régionaux, parlementaires et représentants des usagers. Ce que le Gart désignait, le lendemain, par la volonté d’un « entre-soi réducteur et contre-productif » (lire Maire info du 10 juillet). Jean-Luc Rigaut, maire d’Annecy et co-président du groupe de travail mobilités-voirie de l’AMF, s’étonnait alors lui aussi de cet « oubli », d’autant plus que « l’État et les régions savent venir frapper à la porte des villes et des agglomérations quand il s’agit de contribuer au financement des infrastructures de transport ! ».
Les protestations n’y ont rien changé : les travaux vont commencer sous forme d’un dialogue exclusif État-SNCF-régions. Et les inquiétudes exprimées par nombre d’élus locaux ces derniers mois sur un éventuel démantèlement du réseau des TET vont rapidement resurgir : le programme de travail fixé au préfet Philizot consiste, si l’on comprend bien la lettre de mission, à identifier les lignes qui vont pouvoir être fermées, soit parce que « les alternatives existent déjà », soit parce que « des évolutions pourraient rapidement être mises en place sans restructuration importante des offres TER. »
Autre nouveauté dans la lettre de mission du secrétaire d’État – même s’il était évident que cela allait arriver, cela n’avait jusque-là pas été évoqué dans ce débat : on commence à parler des futures lignes d’autocar privées pour remplacer les trains d’équilibre du territoire. C’est ce que l’on lit entre les lignes lorsque Alain Vidalies explique au préfet Philizot : « Vous rechercherez (…) les meilleures articulations entre les offres de chaque mode de transport, afin d’exploiter au mieux les services existants et à venir. Vous intégrerez en particulier les conséquences de la création des lignes d’autocars interurbains. »
Cela fait des mois que les régions craignent que ces « cars Macron » représentent une concurrence frontale pour les TER. On s’aperçoit aujourd’hui qu’ils seront aussi, probablement, l’occasion de fermer à l’avenir des lignes ferroviaires nationales.
F.L.
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