Édition du mardi 9 janvier 2018
La SNCF priée de passer ses gares au crible
La ministre des Transports, Elisabeth Borne, a demandé hier à la SNCF de procéder à un audit de ses grandes gares et de proposer des correctifs, après les nombreux incidents qui ont provoqué la colère de dizaines de milliers de passagers ces derniers mois.
Elisabeth Borne avait convoqué le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, et le responsable du réseau, Patrick Jeantet, pour une « réunion de travail » afin de tirer les leçons, notamment, de la succession de pannes dans les gares parisiennes de Montparnasse et Saint-Lazare en décembre. Fin juillet déjà, une défaillance de la signalisation avait paralysé Montparnasse pendant trois jours, en plein chassé-croisé estival.
SNCF Réseau est ainsi prié de fournir « un diagnostic complet sur l'ensemble des systèmes d'alimentation électrique, de signalisation, et sur les postes informatiques de toutes les grandes gares parisiennes (...) ainsi que sur les principales gares en région », précise le ministère dans un communiqué. « L'objectif est ainsi de mieux anticiper les points de fragilité du réseau, et de mobiliser les investissements nécessaires pour y remédier, en tenant compte des travaux d'ores et déjà prévus dans les quinze prochaines années en Ile-de-France et en région », ajoute-t-il.
Cet audit devra être finalisé d'ici à la fin mars, et des « propositions d'actions, notamment sur les investissements prioritaires dans ces grandes gares, proposées pour fin avril 2018 ». Le but du jeu est pour Patrick Jeantet de « faire des investissements sur ces grandes gares pour les rendre plus fiables, plus robustes, plus résilientes », sachant que leur fréquentation augmente et qu'elles sont des noeuds indispensables au bon fonctionnement du réseau.
La plupart des incidents récents sont la conséquence d'une grande vague de travaux en cours sur le réseau classique, après des décennies de sous-investissements quand la SNCF --et les gouvernements successifs derrière elle-- n'avaient d'yeux que pour le TGV. Le bug informatique qui a paralysé Montparnasse début décembre a par exemple été provoqué par la manipulation malencontreuse d'un logiciel datant des années 1980, alors qu'il s'agissait d'augmenter le nombre de trains susceptibles d'entrer en gare.
L'idée est de les éviter autant que possible, ou au moins d'en atténuer les effets, par exemple en détournant les trains vers d'autres gares. Et surtout de bien prévenir les passagers en cas de perturbation. Or, et c'est là que le bât blesse souvent, la SNCF a encore du mal à parler à ses clients.
A cet effet, le groupe public a lancé cet été le programme Rob.In, censé mettre l'accent sur la robustesse des services ferroviaires (Rob) malgré les chantiers, et sur l'information des voyageurs (In). Les mesures à prendre après l'audit décidé hier viendront renforcer ce programme, le cas échéant.
La SNCF a promis un « affichage systématique et lisible dans toutes les gares concernées », typiquement en tête de quai, de tous les travaux ayant des conséquences sur la circulation des trains. Elle va aussi tester dans la seconde quinzaine de janvier un « indicateur de gravité des incidents d'exploitation du réseau affectant les voyageurs », sur le modèle des échelles existant dans d'autres secteurs (météorologie, trafic routier ou nucléaire).
« Cette échelle permettra notamment aux voyageurs de disposer d'une indication claire et objective sur la teneur d'un incident affectant le réseau ferroviaire et d'en mesurer l'impact », a précisé le ministère des Transports. Il s'agit concrètement de « donner un indice de gravité des incidents ferroviaires, à l'exemple de ce qui se fait dans le nucléaire », a expliqué le patron de la SNCF Guillaume Pepy. Le groupe envisage concrètement une échelle de 1 à 7, a-t-il précisé. « A 2, c'est plutôt des retards ponctuels, à 5 il vaudra mieux renoncer au voyage ! »
Par ailleurs, la SNCF a proposé de publier quotidiennement le taux de régularité des trains TER, Transilien, Intercités et TGV ayant circulé la veille, « répondant ainsi à un objectif de transparence et de confiance vis-à-vis des voyageurs et de toutes les parties prenantes ». « Les résultats par ligne, par région et par axe seront accompagnés d'informations sur les causes des principaux incidents », selon le communiqué du ministère. (AFP)
Elisabeth Borne avait convoqué le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, et le responsable du réseau, Patrick Jeantet, pour une « réunion de travail » afin de tirer les leçons, notamment, de la succession de pannes dans les gares parisiennes de Montparnasse et Saint-Lazare en décembre. Fin juillet déjà, une défaillance de la signalisation avait paralysé Montparnasse pendant trois jours, en plein chassé-croisé estival.
SNCF Réseau est ainsi prié de fournir « un diagnostic complet sur l'ensemble des systèmes d'alimentation électrique, de signalisation, et sur les postes informatiques de toutes les grandes gares parisiennes (...) ainsi que sur les principales gares en région », précise le ministère dans un communiqué. « L'objectif est ainsi de mieux anticiper les points de fragilité du réseau, et de mobiliser les investissements nécessaires pour y remédier, en tenant compte des travaux d'ores et déjà prévus dans les quinze prochaines années en Ile-de-France et en région », ajoute-t-il.
Cet audit devra être finalisé d'ici à la fin mars, et des « propositions d'actions, notamment sur les investissements prioritaires dans ces grandes gares, proposées pour fin avril 2018 ». Le but du jeu est pour Patrick Jeantet de « faire des investissements sur ces grandes gares pour les rendre plus fiables, plus robustes, plus résilientes », sachant que leur fréquentation augmente et qu'elles sont des noeuds indispensables au bon fonctionnement du réseau.
La plupart des incidents récents sont la conséquence d'une grande vague de travaux en cours sur le réseau classique, après des décennies de sous-investissements quand la SNCF --et les gouvernements successifs derrière elle-- n'avaient d'yeux que pour le TGV. Le bug informatique qui a paralysé Montparnasse début décembre a par exemple été provoqué par la manipulation malencontreuse d'un logiciel datant des années 1980, alors qu'il s'agissait d'augmenter le nombre de trains susceptibles d'entrer en gare.
L'idée est de les éviter autant que possible, ou au moins d'en atténuer les effets, par exemple en détournant les trains vers d'autres gares. Et surtout de bien prévenir les passagers en cas de perturbation. Or, et c'est là que le bât blesse souvent, la SNCF a encore du mal à parler à ses clients.
A cet effet, le groupe public a lancé cet été le programme Rob.In, censé mettre l'accent sur la robustesse des services ferroviaires (Rob) malgré les chantiers, et sur l'information des voyageurs (In). Les mesures à prendre après l'audit décidé hier viendront renforcer ce programme, le cas échéant.
La SNCF a promis un « affichage systématique et lisible dans toutes les gares concernées », typiquement en tête de quai, de tous les travaux ayant des conséquences sur la circulation des trains. Elle va aussi tester dans la seconde quinzaine de janvier un « indicateur de gravité des incidents d'exploitation du réseau affectant les voyageurs », sur le modèle des échelles existant dans d'autres secteurs (météorologie, trafic routier ou nucléaire).
« Cette échelle permettra notamment aux voyageurs de disposer d'une indication claire et objective sur la teneur d'un incident affectant le réseau ferroviaire et d'en mesurer l'impact », a précisé le ministère des Transports. Il s'agit concrètement de « donner un indice de gravité des incidents ferroviaires, à l'exemple de ce qui se fait dans le nucléaire », a expliqué le patron de la SNCF Guillaume Pepy. Le groupe envisage concrètement une échelle de 1 à 7, a-t-il précisé. « A 2, c'est plutôt des retards ponctuels, à 5 il vaudra mieux renoncer au voyage ! »
Par ailleurs, la SNCF a proposé de publier quotidiennement le taux de régularité des trains TER, Transilien, Intercités et TGV ayant circulé la veille, « répondant ainsi à un objectif de transparence et de confiance vis-à-vis des voyageurs et de toutes les parties prenantes ». « Les résultats par ligne, par région et par axe seront accompagnés d'informations sur les causes des principaux incidents », selon le communiqué du ministère. (AFP)
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Téléservice Pacs : les communes doivent en faire la demande pour en bénéficier
Les fonds pour l'insertion des travailleurs handicapés dans le collimateur de la Cour des comptes
Le prêt à taux zéro est prolongé mais devrait bénéficier à moins de 110 000 ménages
Publicité sur les trottoirs : un petit tour et puis s'en va
Retrouver une édition
Accéder au site