Édition du vendredi 17 octobre 2008
La réforme territoriale sera menée dans la «transparence» et la «concertation», promet Michèle Alliot-Marie
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a assuré jeudi devant les sénateurs que la réforme territoriale lancée par le président de la République serait menée dans la «transparence» et la «concertation».
«Cette réforme sera menée en toute transparence, avec une réelle volonté de concertation à tous les échelons, avec toutes les associations, avec les parlementaires, en dehors de tout esprit partisan et sans a priori», a déclaré au Sénat Mme Alliot-Marie, en réponse à François Patriat, sénateur PS de la Côte-d'Or, maire de Chailly-sur-Armançon, qui lui demandait si le scénario de la réforme n'était pas déjà écrit.
«En particulier, il n'y a aucun a priori aujourd'hui sur tel ou tel échelon qui serait particulièrement menacé, comme les départements, comme je l'ai trop souvent entendu», a-t-elle ajouté. «Notre but à tous, a-t-elle poursuivi, c'est d'avoir une meilleure gestion des ressources publiques parce qu'elles ne sont pas extensibles, avoir une meilleure lisibilité, et une meilleure efficacité».
L'ancien Premier ministre Edouard Balladur, à qui a été confiée une mission sur le sujet (voir notre informations du 14 octobre en lien ci-dessous), a envisagé, dans un entretien au quotidien "Les Echos" de jeudi, d'«accroître les liens entre régions et départements», avec des conseillers généraux qui «seraient également conseillers régionaux», tout en maintenant les deux assemblées.
Il a par ailleurs précisé que «l'objectif est de simplifier et d'économiser. L'idéal serait que chaque collectivité ait un type de compétence bien à elle et un impôt affecté.» «Nous avons besoin d'une réforme de nos institutions locales, qui sont trop lourdes, trop compliquées, trop superposées et source d'inefficacité, a estimé M. Balladur. A mes yeux, il ne s'agit pas de supprimer les départements mais de coordonner leur action avec celle des régions, de façon plus harmonieuse qu'aujourd'hui.»
Pour lire l'interview d'Edouard Balladur, voir lien ci-dessous.
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