Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 15 avril 2008
Sécurité

La nouvelle police de proximité est expérimentée dans trois quartiers de Seine-Saint-Denis

Les trois premières unités territoriales de quartier (UTEQ) de France, chargées de reprendre pied sur le terrain dans des cités réputées difficiles, ont été installées en Seine-Saint-Denis, hier lundi. Ces nouvelles unités, expérimentées dans un premier temps dans ce département mais dont le modèle pourrait ensuite être exporté dans d'autres, font partie des mesures annoncées dans le plan pour la sécurité en Seine-Saint-Denis, présenté le 14 janvier 2008 par la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie. Ce plan faisait suite à des consultations engagées par la ministre après la divulgation en juin 2007 d'un rapport de l'Institut national des hautes études de sécurité (INHES). Ce rapport dressait un constat accablant des relations entre police et population en Seine-Saint-Denis, évoquant même un «climat d'insécurité permanent». Les policiers des UTEQ ont trois missions principales: lutter contre la délinquance et les violences urbaines, obtenir des renseignements et développer «le lien de confiance police-population», avait expliqué le chef de la sécurité publique de Seine-Saint-Denis, David Skuli, au cours d'un point presse. Entre 15 et 18 agents forment chacune des UTEQ déployées sur trois zones jugées prioritaires: les quartiers du Franc-Moisin et Bel-Air à Saint-Denis, la cité des 4.000 et le quartier Jean-Vilar à La Courneuve et des cités de Montfermeil et Clichy-sous-Bois (Les Bosquets, La Forestière, Bois-du-Temple, Chêne-Pointu, Orly-parc et les 7 îles). En présentant son plan, la ministre s'était défendue de ressusciter la police de proximité instituée par le gouvernement Jospin en 1997 et supprimée par Nicolas Sarkozy en 2002. Refusant de prendre parti dans «ces disputes de doctrine», le préfet Claude Baland a énuméré trois «différences» entre les UTEQ et l'ancienne police de proximité: pas de bureaux de police propres (ceux-ci auraient eu pour effet de réduire le nombre des fonctionnaires sur le terrain), des missions de lutte contre la délinquance, les trafics et les violences urbaines, et un travail «en complémentarité» avec les autres services de police.

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