Édition du mercredi 19 octobre 2011
La ministre du Budget réaffirme sa volonté d'une participation supplémentaire des collectivités locales à la réduction du déficit de l'État à hauteur de 200 millions
Hier, lors de la discussion du projet de loi de finances pour 2012, la ministre du Budget, revenant sur la question de la réduction du déficit de lÉtat et la demande dun «effort supplémentaire soit effectué afin de réduire encore les dépenses dun milliard deuros», formulée par le Premier ministre le 24 août dernier, a réaffirmé le principe qui guide le gouvernement sur ce sujet: «Nul ne doit être exempté de cet effort d'intérêt public.»
Elle a aussi précisé avoir «mûrement pesé les exceptions à cette règle», et indiqué quelle proposera «de ne sanctuariser que trois priorités absolues: l'enseignement supérieur et la recherche, l'aide publique au développement compte tenu du drame que connaît actuellement la corne de lAfrique, et les prestations sociales». «À ces exceptions près, tous les acteurs publics sont appelés à prendre leur part de cet effort, y compris les collectivités locales», a-t-elle ajouté.
Elle a de nouveau justifié ce choix en rappelant que «les concours que leur verse lÉtat représentent 20% de ses dépenses, et 20% d'un milliard, cela fait 200 millions». «200 millions d'efforts sur un budget consolidé des collectivités locales de 200 milliards d'euros, soit 1 pour mille: voilà qui me semble un effort mesuré et atteignable», a déclaré Valérie Pécresse.
Elle a néanmoins suggéré «de sanctuariser la dotation globale de fonctionnement accordée par l'État aux communes, aux intercommunalités, aux départements et aux régions» afin de «garantir la stabilité et la prévisibilité des ressources principales des collectivités». Elle a précisé que la DGF «sera maintenue au niveau exact de l'an dernier».
Cette déclaration laisse à penser que laugmentation de 0,2% de la DGF prévue par larticle 6 du PLF 2012, se traduisant par une augmentation de 77 millions deuros de lenveloppe globale que larticle prévoit explicitement daffecter à la DGF des départements (64 millions deuros) et des régions (13 millions deuros) pourrait être supprimée.
En ce qui concerne les communes, cette déclaration pourrait aussi conduire à la non inscription des 23,3 millions deuros prévu afin de financer la création dune dotation de protection de lenvironnement et dentretien des voiries communales, dite «TGAP Granulat» (voir lédition de Maire info du 17 octobre).
Pour sa part, Gilles Carrez, rapporteur général de la commission des finances de lAssemblée nationale, a indiqué que lapport des collectivités locales à la réduction du déficit de lEtat sélevait en 2011 à 800 millions, en brut, au titre du gel des dotations aux collectivités locales. Mais il a aussi considéré quil est possible de «trouver 200 millions déconomies sur les 220 milliards de dépenses des collectivités». A cet égard, il devait rappeler quentre «1990 et 2009, sur une période de vingt ans ce qui représente déjà une période significative les effectifs des collectivités territoriales ont augmenté, en moyenne, de 36.000 personnes par an, soit 700.000 en vingt ans, sans compter les transferts de personnels liés à la décentralisation».
Toutefois, selon lui, il y a «des points intangibles. On ne touchera pas à la DGF, elle ne diminuera pas en 2012 par rapport à 2011; lengagement de lÉtat est totalement respecté». Et il a ajouté «on ne touchera pas au FCTVA, qui restera un remboursement».
Pour accéder au compte rendu des débats, utiliser le lien ci-dessous.
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