Édition du lundi 24 juillet 2017
La majorité des habitants des territoires en difficulté ne sont pas demandeurs d'une aide à la mobilité
Une grande majorité des habitants estimant vivre dans un territoire en « grande difficulté » préféreraient que les pouvoirs publics s’occupent de ces territoires plutôt que d’en changer afin de réaliser leurs projets de vie. Ces résultats sont issus d’une étude que le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) a commandée au Crédoc sur le lien que les Français font entre leur territoire de résidence et leurs aspirations sociales.
Plus d’un quart des Français estiment vivre aujourd’hui dans un territoire en « grande difficulté » mais, là encore, la réalité varie d’une région à l’autre et colle de près à la carte économique française. Ce sont dans les régions où les taux de chômage et de pauvreté sont les plus élevés que les habitants sont les plus nombreux à penser leur territoire en difficulté. C’est ainsi dans les Hauts-de-France que ce sentiment est le plus fort (44%) ainsi qu’en Bourgogne-Franche-Comté (41 %) et en Centre-Val-de-Loire (37%). La situation personnelle influe aussi sur les réponses : 36 % des chômeurs et 35 % de personnes à bas revenus ont le sentiment de vivre dans un territoire en difficulté.
Les Français associent également le sentiment de vivre dans un territoire en grande difficulté avec celui de vivre dans un territoire délaissé par les pouvoirs publics. L’étude souligne ainsi que plus de moitié des personnes interrogées en Centre-Val-de-Loire expriment ce double ressenti.
Mais un peu plus d’un quart seulement des Français estimant vivre dans l’un de ces territoires en grande difficulté pensent que la mobilité résidentielle pourrait améliorer leurs conditions de vie. En effet, si près de la moitié (47 %) des personnes estimant que leur territoire est en difficulté, ou délaissé, voient un déménagement comme une solution, ils sont beaucoup moins nombreux en revanche à le réaliser. « Cela tient notamment aux capacités relatives des individus à se projeter dans un projet de mobilité au niveau de leur confiance en l’avenir ainsi qu’à la probalité objective que la mobilité offre de réelles opportunités », analyse le Crédoc. Ce sont donc les personnes confiantes dans l’amélioration de leurs conditions de vie qui sont aussi les plus enclines à la mobilité. A l’inverse, les Français jugeant leur territoire délaissé par les pouvoirs publics ont une vision négative de leur avenir, à laquelle s’ajoutent des difficultés financières obturant encore plus la voie du déménagement. La mobilité géographique, quoique souhaitée, n’apparaît donc pas à ces derniers comme une « solution réaliste ».
Interrogés sur leurs aspirations (ou non) à déménager, 75 % des Français répondent ainsi préférer une aide des pouvoirs publics pour réaliser leurs projets de vie dans les territoires où ils vivent plutôt que des aides pour s’installer dans un autre territoire.
« Les personnes percevant leur territoire comme en crise ou délaissé mettent en avant, ajoute l’étude, la nécessité de voir s’installer de nouvelles entreprises, et s’améliorer l’offre de soins et la présence de services publics : mairie, CAF, Pôle empoi…).
Télécharger l’étude.
Plus d’un quart des Français estiment vivre aujourd’hui dans un territoire en « grande difficulté » mais, là encore, la réalité varie d’une région à l’autre et colle de près à la carte économique française. Ce sont dans les régions où les taux de chômage et de pauvreté sont les plus élevés que les habitants sont les plus nombreux à penser leur territoire en difficulté. C’est ainsi dans les Hauts-de-France que ce sentiment est le plus fort (44%) ainsi qu’en Bourgogne-Franche-Comté (41 %) et en Centre-Val-de-Loire (37%). La situation personnelle influe aussi sur les réponses : 36 % des chômeurs et 35 % de personnes à bas revenus ont le sentiment de vivre dans un territoire en difficulté.
Les Français associent également le sentiment de vivre dans un territoire en grande difficulté avec celui de vivre dans un territoire délaissé par les pouvoirs publics. L’étude souligne ainsi que plus de moitié des personnes interrogées en Centre-Val-de-Loire expriment ce double ressenti.
Mais un peu plus d’un quart seulement des Français estimant vivre dans l’un de ces territoires en grande difficulté pensent que la mobilité résidentielle pourrait améliorer leurs conditions de vie. En effet, si près de la moitié (47 %) des personnes estimant que leur territoire est en difficulté, ou délaissé, voient un déménagement comme une solution, ils sont beaucoup moins nombreux en revanche à le réaliser. « Cela tient notamment aux capacités relatives des individus à se projeter dans un projet de mobilité au niveau de leur confiance en l’avenir ainsi qu’à la probalité objective que la mobilité offre de réelles opportunités », analyse le Crédoc. Ce sont donc les personnes confiantes dans l’amélioration de leurs conditions de vie qui sont aussi les plus enclines à la mobilité. A l’inverse, les Français jugeant leur territoire délaissé par les pouvoirs publics ont une vision négative de leur avenir, à laquelle s’ajoutent des difficultés financières obturant encore plus la voie du déménagement. La mobilité géographique, quoique souhaitée, n’apparaît donc pas à ces derniers comme une « solution réaliste ».
Interrogés sur leurs aspirations (ou non) à déménager, 75 % des Français répondent ainsi préférer une aide des pouvoirs publics pour réaliser leurs projets de vie dans les territoires où ils vivent plutôt que des aides pour s’installer dans un autre territoire.
« Les personnes percevant leur territoire comme en crise ou délaissé mettent en avant, ajoute l’étude, la nécessité de voir s’installer de nouvelles entreprises, et s’améliorer l’offre de soins et la présence de services publics : mairie, CAF, Pôle empoi…).
C.N.
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