Édition du jeudi 13 septembre 2018
La Journée du transport public placée sous le signe du sport
La Journée du transport public, qui se déroulera samedi dans les réseaux de plus de 150 agglomérations, a cette année pour thème les bénéfices du transport collectif en matière de santé. D’où le slogan retenu : « Soyez sport, prenez les transports ».
Pour présenter cette édition, hier, les organisateurs de la manifestation, le Gart (Groupement des autorités responsables du transport) et l’UTP (Union du transport public) avaient invité le cardiologue François Carré, qui a rappelé que l’une des premières causes des maladies cardio-vasculaires est la sédentarité : « Ne pas bouger, être trop assis, est dangereux, et augmente de 30 % le risque de maladies graves ». Il a été rappelé que les utilisateurs des transports publics pratiquent « 8 à 30 minutes d’activité quotidienne de plus que les automobilistes : marcher entre les stations, monter les escaliers, rejoindre à pied un arrêt de bus… ». Les transports collectifs ne sont donc pas seulement bons pour la planète, ils le sont aussi pour notre santé.
La Journée du transport public se déclinera dans tout le pays au travers de dizaines d’opérations organisées par les réseaux de transport : pass à 1 euro la journée, animations, jeux concours, gratuité le temps d’une journée… tous les moyens seront utilisés pour tenter de faire connaître les réseaux à ceux qui ne les utilisent pas, pour « donner envie », comme l’a expliqué Louis Nègre, maire de Cagnes-sur-Mer et président du Gart. Louis Nègre a profité de l’occasion pour faire un plaidoyer pour le développement des modes dits « actifs » (vélo, marche à pied, trottinette), dans l’attente du plan vélo qui devrait être dévoilé demain. Il a également demandé que l’appel à projets vélo promis par le gouvernement soit lancé « le plus rapidement possible ».
Gart et UTP unanimes contre la gratuité
Lors de la conférence de presse, les responsables du Gart et de l’UTP se sont exprimés sur le moyen utilisé par certaines collectivités pour développer l’usage des transports collectifs : la gratuité. On se rappelle que fin août, notamment, l’agglomération de Dunkerque a instauré la gratuité totale de son réseau, devenant ainsi le plus grand réseau gratuit d’Europe.
Louis Nègre, s’il a tenu à rappeler que chaque élu était libre de ses choix en la matière et que le Gart était attaché à la libre administration des collectivités, a toutefois rappelé que son association avait « pris position contre la gratuité ». Celle-ci revient en effet « à faire payer le contribuable à la place de l’usager », ce qui ne paraît pas « juste » au Gart, qui préfère que les collectivités mettent en place des tarifications sociales efficaces. « Le budget transport est bien souvent le plus important, dans les agglomérations, a rappelé le maire azuréen. Là on l’on instaure la gratuité, il augmente en moyenne de 30 %. Où doit-on les prendre ? ».
Le représentant de l’UTP, Frédéric Baverez (Keolis), a fait état des mêmes positions. « La tarification est la compétence exclusive des collectivités, a-t-il lui aussi rappelé. Mais l’UTP est contre la gratuité, qui ne prend des parts modales qu’au vélo et à la marche à pied, et non à la voiture. »
Les deux responsables ont chacun fait état de leur « vraie inquiétude », à l’approche des élections municipales, de voir de plus en plus de candidats s’emparer de ce sujet et promettre une mesure de gratuité, forcément populaire, mais qui risque selon eux d’obérer les capacités d’investissement des agglomérations.
Pour présenter cette édition, hier, les organisateurs de la manifestation, le Gart (Groupement des autorités responsables du transport) et l’UTP (Union du transport public) avaient invité le cardiologue François Carré, qui a rappelé que l’une des premières causes des maladies cardio-vasculaires est la sédentarité : « Ne pas bouger, être trop assis, est dangereux, et augmente de 30 % le risque de maladies graves ». Il a été rappelé que les utilisateurs des transports publics pratiquent « 8 à 30 minutes d’activité quotidienne de plus que les automobilistes : marcher entre les stations, monter les escaliers, rejoindre à pied un arrêt de bus… ». Les transports collectifs ne sont donc pas seulement bons pour la planète, ils le sont aussi pour notre santé.
La Journée du transport public se déclinera dans tout le pays au travers de dizaines d’opérations organisées par les réseaux de transport : pass à 1 euro la journée, animations, jeux concours, gratuité le temps d’une journée… tous les moyens seront utilisés pour tenter de faire connaître les réseaux à ceux qui ne les utilisent pas, pour « donner envie », comme l’a expliqué Louis Nègre, maire de Cagnes-sur-Mer et président du Gart. Louis Nègre a profité de l’occasion pour faire un plaidoyer pour le développement des modes dits « actifs » (vélo, marche à pied, trottinette), dans l’attente du plan vélo qui devrait être dévoilé demain. Il a également demandé que l’appel à projets vélo promis par le gouvernement soit lancé « le plus rapidement possible ».
Gart et UTP unanimes contre la gratuité
Lors de la conférence de presse, les responsables du Gart et de l’UTP se sont exprimés sur le moyen utilisé par certaines collectivités pour développer l’usage des transports collectifs : la gratuité. On se rappelle que fin août, notamment, l’agglomération de Dunkerque a instauré la gratuité totale de son réseau, devenant ainsi le plus grand réseau gratuit d’Europe.
Louis Nègre, s’il a tenu à rappeler que chaque élu était libre de ses choix en la matière et que le Gart était attaché à la libre administration des collectivités, a toutefois rappelé que son association avait « pris position contre la gratuité ». Celle-ci revient en effet « à faire payer le contribuable à la place de l’usager », ce qui ne paraît pas « juste » au Gart, qui préfère que les collectivités mettent en place des tarifications sociales efficaces. « Le budget transport est bien souvent le plus important, dans les agglomérations, a rappelé le maire azuréen. Là on l’on instaure la gratuité, il augmente en moyenne de 30 %. Où doit-on les prendre ? ».
Le représentant de l’UTP, Frédéric Baverez (Keolis), a fait état des mêmes positions. « La tarification est la compétence exclusive des collectivités, a-t-il lui aussi rappelé. Mais l’UTP est contre la gratuité, qui ne prend des parts modales qu’au vélo et à la marche à pied, et non à la voiture. »
Les deux responsables ont chacun fait état de leur « vraie inquiétude », à l’approche des élections municipales, de voir de plus en plus de candidats s’emparer de ce sujet et promettre une mesure de gratuité, forcément populaire, mais qui risque selon eux d’obérer les capacités d’investissement des agglomérations.
F.L.
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Infrastructures de transport : des arbitrages dans la fourchette basse
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