La France des bourgs et des petites villes connaît le même dynamisme démographique que le reste du pays depuis la fin des années 1970 et de l'exode rural, selon une étude de l'INSEE

"Depuis la fin des années 1970, en moyenne annuelle, la croissance démographique des 1 745 bassins de vie des bourgs et petites villes est proche de celle de la France métropolitaine", avec un taux de variation annuel moyen de population de + 0,37% dans les deux cas entre 1990 et 1999, détaille une étude de l'INSEE sur "les bassins de vie". "Ceci contraste avec la forte période d'exode rural : entre 1962 et 1975, l'écart était très élevé (+0,22% pour ces bassins de vie et + 0,97% pour la France métropolitaine)", ajoute l'INSEE. Peuplés en moyenne de 12 000 habitants, les 1 745 "bassins de vie" identifiés regroupent 21,2 millions d'habitants, soit 36% de la population de la France métropolitaine. Les auteurs de l'étude les distinguent des 171 agglomérations de plus de 30 000 habitants, qui rassemblent les deux tiers de la population (37,3 millions). Les bassins de vie aux abords des principales villes et dans le sud-est du pays connaissent "une croissance assez forte et régulière". A l'inverse, les territoires en déclin démographique sont situés "à l'intérieur du pays, des Ardennes aux Pyrénées en passant par le Massif central mais également en Bretagne et en Normandie intérieure. Ils sont éloignés des métropoles", précisent les auteurs. "Dans plus de la moitié des 1 745 bassins de vie, les emplois se situent en majorité dans les commerces et les services destinés aux particuliers", ajoute cette étude faite en collaboration avec l'Institut national de la recherche agronomique (Inra). "A l'inverse, les activités agricoles et agroalimentaires ont perdu leur rôle structurant ". Quant à la sphère industrielle (hors industries agroalimentaires mais y compris le service aux entreprises), "elle rassemble en moyenne 30% des emplois des bassins de vie des bourgs et des petites villes".

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