Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 16 septembre 2005
Services publics

La Fédération nationale de défense des services publics prépare une manifestation nationale pendant le congrès des maires de novembre prochain

La Fédération nationale de défense des services publics prépare une manifestation nationale pendant le prochain congrès des maires (22-24 novembre prochain). Après sa création en juin dernier en réaction à la conférence nationale des services en milieu rural mise en place par l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, la Fédération nationale des collectifs de défense et de développement des services publics tient demain 17 septembre sa première assemblée plénière à Angoulême. En attendant sa convention nationale en novembre prochain, couplée à une manifestation nationale au moment du congrès des maires de France. Les projets de la Fédération sont d’appeler à «la résistance» et d'exiger un «moratoire» pour préserver le secteur des services publics. Elle souhaite lancer un «appel aux collectifs, aux élus, aux forces syndicales et politiques et à l'ensemble des citoyens pour entrer en résistance et exiger un moratoire qui préserve l'ensemble des moyens matériels et humains dont les services publics disposent actuellement», selon Bernard Defaix, l'un des responsables de la fédération. La Fédération exige aussi «l'extension du champ du secteur public dans des domaines comme l'eau, le logement ou encore l'industrie pharmaceutique». Rappelons que, dans le domaine postal, qui cristallise depuis plusieurs années le mécontentement des usagers avec ses fermetures successives, Jacques Pélissard, président de l’AMF, et Jean Paul Bailly, président de La Poste, ont signé en avril dernier un protocole d’accord relatif à l’organisation des agences postales communales et intercommunales. Les agences postales communales ou intercommunales qui pourront être créées offriront 95% des services d’un bureau de poste, qu’il s’agisse du courrier (affranchissement, recommandés, garde du courrier, etc.), des colis (vente d’emballages, dépôt, distribution, etc.) ou des services financiers (retrait d’espèces jusqu’à 300 euros par semaine sur CCP ou livret A). Aux termes de ces nouvelles conventions, une agence postale communale recevra, en contrepartie de 60 heures d’ouverture mensuelle, une indemnité compensatrice de 800 euros par mois (contre 450 euros en moyenne actuellement octroyés aux 1.771 agences existantes). Ce montant s’élèvera à 900 euros par mois pour une agence postale communale située en «zone de revitalisation rurale», en «zone urbaine sensible» ou pour une agence postale intercommunale. Si la commune ou la communauté ne peut envisager cette ouverture de 60 heures, le nouveau dispositif prévoit une durée minimale de 40 heures par mois, l’indemnité compensatrice étant alors réduite en proportion. Enfin, les communes ou communautés disposant déjà d’une agence postale pourront renégocier leur partenariat avec La Poste sur la base de ce nouveau dispositif.

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