La disparition d'André Labarrère, maire de Pau

André Labarrère, sénateur des Pyrénées-Atlantiques, maire PS de Pau depuis 1971, est décédé ce 16 mai à l'âge de 78 ans. Vice-président de l'Assemblée nationale entre 1973 et 1974 et ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement de 1981 à 1986, ancien député des Pyrénées-Atlantiques, il était maire de Pau depuis 1971 et sénateur des Pyrénées-Atlantiques, membre du groupe socialiste du Sénat. Auteur de plusieurs livres, dont "Le Baron rouge", il avait été le premier homme politique à revendiquer ouvertement son homosexualité, ce qui ne l'a pas empêché d'être réélu maire de Pau avec une très forte majorité. Malgré son âge, il avait d'ailleurs annoncé qu'il se représenterait, à 80 ans, aux élections municipales de 2008. Il a su faire évoluer la ville et son agglomération en lui donnant un nouvel essor, en dépit des grandes difficultés que connaît le principal domaine d'activité de Pau, l'industrie pétrochimique avec Total (anciennement à Pau Elf Aquitaine), le GRL (Groupement de recherche de Lacq) qui dessert la région en gaz naturel. Sous ses mandats, la faculté de Pau est devenue la deuxième d'Aquitaine après celle de Bordeaux - la ville compte environ 15.000 étudiants. Le 11 mai dernier, André Labarrère publiait un dernier billet sur son site Internet personnel (voir lien ci-dessous) intitulé: «La trahison, essence même de la vie politique». Il écrivait: «S’il est un domaine où la tendresse ne tient pas royaume, c’est bien la politique. La cruauté d’une maxime fixe bien les limites de la clémence entre adversaires: en politique, il ne faut jamais blesser, il faut tuer directement. Le moindre élan de compassion envers son concurrent est un signe de faiblesse la plupart du temps fatal. (…)»

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