Édition du mardi 19 juillet 2016
La Défense : l'Etat va transférer l'aménagement du quartier aux collectivités locales
L’État va transférer aux collectivités locales l'établissement public d'aménagement du quartier d'affaires de La Défense, près de Paris. Ce transfert sera inclus dans un projet de loi présenté le 3 août en Conseil des ministres, a-t-on appris hier de source gouvernementale. Manuel Valls avait annoncé fin mai son intention de transférer l'établissement public d'aménagement de la Défense Seine Arche (Epadesa), l'organe chargé de vendre les droits à construire, depuis l’État vers les collectivités locales. La disposition projetée fait partie du projet de loi relatif au statut de Paris et à l'aménagement métropolitain. Le texte vise notamment à une nouvelle répartition des compétences entre l'Etat et la Ville de Paris.
Concernant le quartier à l'emblématique Arche, il est prévu la fusion de cet établissement public avec l'établissement chargé de la gestion de La Défense, Defacto. Cette structure, dirigée par le président du conseil départemental des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian, était déjà dans le giron des collectivités locales. La répartition des sièges, ainsi qu'une éventuelle transaction liée à l'estimation de la valeur financière de l'Epadesa, restent à déterminer précisément.
Le conseil départemental des Hauts-de-Seine, les communes sur lesquelles sont construites La Défense (Courbevoie, Puteaux, Nanterre et La Garenne-Colombes), la région Ile-de-France et la métropole du Grand Paris seront désormais majoritaires au conseil d'administration, même si l’État restera représenté, a-t-on précisé de source gouvernementale.
Le changement est d'importance : à travers l’ex-Epad - devenu Epadesa en 2010 - , l’État a pris les rênes de l'urbanisme aux maires pour construire les tours, tout en empochant les recettes des ventes des droits à construire. Premier quartier d'affaires européen, La Défense rassemble 500 entreprises, 180 000 salariés et 3,5 millions de mètres carrés de bureaux.
Les signaux inquiétants se multiplient depuis quelques années pour la Défense: lancé dans les années 60, le quartier a vieilli et nécessite d'importantes rénovations. Dans le même temps, l'espace s'est rempli, limitant les nouvelles entrées de droit à construire, et la crise économique a torpillé plusieurs projets de nouvelles tours.
Patrick Devedjian, interrogé par l'AFP, s'est ainsi félicité de cet « acte de décentralisation ». L’État « s'est rendu compte que la Défense courait les plus grands périls faute d'investissements auquel l’État ne s'est jamais résolu ».
La Défense est un enjeu « vital », c'est le « premier moteur économique de la France et aussi le moteur économique des Hauts-de-Seine », selon Patrick Devedjian, « l’État n'y a pris que de mauvaises décisions et n'est pas disposé à procéder aux urgences qui se manifestent aujourd'hui ».
« Tous les utilisateurs de la Défense voient dans quel état elle est et s'en plaignent », a ajouté le député selon qui « il faut investir 50 millions par an pendant dix ans ». « On va emprunter ! », dit-il, la Défense est « presque entièrement construite, c'est un quartier qui est achevé. Il y a très peu de droit à construire à vendre, donc il n'y a plus de recettes à espérer ». ( Avec AFP)
Concernant le quartier à l'emblématique Arche, il est prévu la fusion de cet établissement public avec l'établissement chargé de la gestion de La Défense, Defacto. Cette structure, dirigée par le président du conseil départemental des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian, était déjà dans le giron des collectivités locales. La répartition des sièges, ainsi qu'une éventuelle transaction liée à l'estimation de la valeur financière de l'Epadesa, restent à déterminer précisément.
Le conseil départemental des Hauts-de-Seine, les communes sur lesquelles sont construites La Défense (Courbevoie, Puteaux, Nanterre et La Garenne-Colombes), la région Ile-de-France et la métropole du Grand Paris seront désormais majoritaires au conseil d'administration, même si l’État restera représenté, a-t-on précisé de source gouvernementale.
Le changement est d'importance : à travers l’ex-Epad - devenu Epadesa en 2010 - , l’État a pris les rênes de l'urbanisme aux maires pour construire les tours, tout en empochant les recettes des ventes des droits à construire. Premier quartier d'affaires européen, La Défense rassemble 500 entreprises, 180 000 salariés et 3,5 millions de mètres carrés de bureaux.
Les signaux inquiétants se multiplient depuis quelques années pour la Défense: lancé dans les années 60, le quartier a vieilli et nécessite d'importantes rénovations. Dans le même temps, l'espace s'est rempli, limitant les nouvelles entrées de droit à construire, et la crise économique a torpillé plusieurs projets de nouvelles tours.
Patrick Devedjian, interrogé par l'AFP, s'est ainsi félicité de cet « acte de décentralisation ». L’État « s'est rendu compte que la Défense courait les plus grands périls faute d'investissements auquel l’État ne s'est jamais résolu ».
La Défense est un enjeu « vital », c'est le « premier moteur économique de la France et aussi le moteur économique des Hauts-de-Seine », selon Patrick Devedjian, « l’État n'y a pris que de mauvaises décisions et n'est pas disposé à procéder aux urgences qui se manifestent aujourd'hui ».
« Tous les utilisateurs de la Défense voient dans quel état elle est et s'en plaignent », a ajouté le député selon qui « il faut investir 50 millions par an pendant dix ans ». « On va emprunter ! », dit-il, la Défense est « presque entièrement construite, c'est un quartier qui est achevé. Il y a très peu de droit à construire à vendre, donc il n'y a plus de recettes à espérer ». ( Avec AFP)
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