La décentralisation permettra «d'avoir en face de soi des élus responsables et qu'on peut sanctionner», explique Patrick Devedjian

Patrick Devedjian, ministre délégué aux Libertés locales, a souligné, mardi, aux 7es Assises de l'Association des maires d'Île-de-France qui ont lieu à Saint-Mandé, que la décentralisation permettra "d'avoir en face de soi des élus responsables et qu'on peut sanctionner". Dans le futur, a précisé M. Devedjian, les Franciliens "auront des élus sur lesquels ils auront prise". "Si vous n'êtes pas content du métro, des bus ou de la circulation, pour les élections régionales, vous changez de majorité", a-t-il cité comme exemple. "Aujourd'hui, l'insatisfaction des élus franciliens est générale et en même temps elle ne trouve aucun exutoire. Ainsi, lorsqu'il y a eu le gel sur l'autoroute, ceux qui étaient bloqués ne savaient pas qui était responsable de cette situation", a indiqué le ministre. De retour d'Italie, le ministre a souligné que la décentralisation y faisait l'objet d'une "révolution considérable". "L'Italie est allée très loin dans la décentralisation et, par exemple, l'autonomie très large qui a été concédée à la Sicile a été un facteur de pacification d'une situation extrêmement tendue", a-t-il expliqué à l'AFP. Les assises de l'AMIF se poursuivront jusqu'à jeudi et doivent accueillir mercredi le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy pour un dialogue avec les élus sur la sécurité.

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