Édition du jeudi 17 novembre 2005
La Cour de justice des communautés européennes donne des précisions sur le périmètre des contrat dits «in house»
Dans un arrêt récent (1), la Cour de justice des communautés européennes (première chambre) a précisé le périmètre dun contrat dit «in house».
Elle était saisie dune demande de décision préjudicielle sur linterprétation de directive 92/50/CEE du Conseil du 18 juin 1992(coordination des procédures de passation des marchés public de services), des articles 43 CE, 49 CE et 86 CE du traité instituant les communautés européennes, ainsi que des principes de non-discrimination, de transparence et dégalité de traitement au sujet dune attribution de la gestion de deux parkings par une commune.
La Cour a indiqué quune collectivité publique ne peut pas attribuer sans mise en concurrence préalable, «une concession de services publics à une société par actions issue de la transformation dune entreprise spéciale de cette autorité publique, société dont lobjet social a été élargi à de nouveaux domaines importants, dont le capital doit obligatoirement être ouvert à court terme à dautres capitaux, dont le domaine territorial dactivités a été élargi à lensemble du pays ainsi quà létranger et dont le conseil dadministration possède de très amples pouvoirs de gestion quil peut exercer de manière autonome.»
En loccurrence, la Cour a rappelé dans un premier temps quil ne sagissait pas dun marché public de services, car le prestataire était rémunéré par les usagers du parking, mais bien dune concession de services publics et que par conséquent la directive 92/50/CEE du Conseil du 18 juin 1992 nétait pas applicable.
Rappelons quune collectivité locale peut conclure avec une entreprise prestataire un contrat «in house» non soumis aux directives européennes et au code des marchés publics si la collectivité publique exerce sur lorganisme privé «un contrôle analogue à celui quelle exerce sur ses propres services» et si «lessentiel de lactivité de la société privée est exercé pour la collectivité territoriale qui la détient».
(1) Arrêt du 13 octobre 2005, affaire C-458/03, Parking Brixen GmbH.
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