Édition du lundi 2 mai 2005
La Commission européenne conteste la Constitution grecque et son interprétation en matière de marchés publics
Le droit européen prime sur le droit national, y compris sur les dispositions constitutionnelles. Cest du moins ce quil faut retenir de l « avis motivé » envoyé par la Commission européenne au gouvernement grec, qui conteste larticle 14 (9) de la Constitution grecque et une loi dapplication sur les marchés publics, adoptée par la république hellénique.
Selon la Commission : « La loi 3310/2005 mettant en uvre larticle 14(9) de la constitution grecque empêche les sociétés liées à des entreprises de média grecques de participer aux procédures des marchés publics. »
La loi grecque prévoit que « toute activité ou détention dactions au-delà dun certain niveau dans des entreprises de média » est incompatible avec lexécution des marchés publics.
La Commission estime que cette loi enfreint les directives communautaires relatives aux marchés publics et le principe dégalité de traitement des participants ainsi que lexercice de la quasi-totalité des libertés fondamentales reconnues par le traité CE.
La demande de la Commission prend la forme dun « avis motivé », cest-à-dire la deuxième étape de la procédure dinfraction prévue conformément à larticle 226 du traité CE.
En labsence de réponse satisfaisante dans un délai de trois semaines, la Commission peut décider de déférer la Grèce devant la Cour de justice européenne.
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