Édition du vendredi 22 février 2013
La commission Duron s'interroge sur la généralisation de la grande vitesse
Philippe Duron, député-maire de Caen (Calvados) et président de l’Afitf (Agence de financement des infrastructures de transport de France), a fait le point hier sur le travail de hiérarchisation des grands projets d’infrastructures de transport qui lui a été confié par le gouvernement en octobre dernier. Le gouvernement avait alors laissé entendre que les 70 projets et les 245 milliards d’investissement prévus par le Schéma national des infrastructures de transport (Snit) n’étaient pas compatibles avec les objectifs de réduction des dépenses publiques, et qu’il faudrait donc procéder à des arbitrages. Il avait alors nommé une commission, la « Commission 21 », composée de parlementaires et d’experts du monde du transport et présidée par Philippe Duron, pour procéder à des choix.
Même s’il s’est défendu d’être là « pour manier la machette », Philippe Duron a commencé à livrer les critères qui gouverneront aux choix de la commission. Les conclusions définitives ne seront pas rendues avant la fin du printemps, mais les éléments donnés hier par le président de l’Afitf permettent d’ores et déjà d’obtenir quelques réponses.
Ainsi, il n’est pas question de remettre en cause les « coups partis », a expliqué Philippe Duron, c’est-à-dire les chantiers déjà engagés ou les concessions déjà signées. Ce qui signifie que les chantiers de TGV Tours-Bordeaux, Le Mans-Rennes, et du contournement de Nîmes et Montpellier ne se verront pas remis en question. Même verdict pour la LGV Lyon-Turin, puisque Philippe Duron a précisé que les arbitrages ne concerneraient pas les chantiers « faisant l’objet d’un traité international ».
D’autres lignes à grande vitesse, bien que très ardemment défendues par les élus locaux, sont en revanche dans le collimateur de la commission, puisque ne répondant pas à ces critères. D’autant que Philippe Duron a précisé que la commission « s’interroge » sur « la généralisation de la grande vitesse ferroviaire » dans le contexte actuel. Les défenseurs de la LGV Paris-Orléans-Clermont-Ferrand-Lyon, ou du TGV Normandie vers Le Havre, ont donc quelques raisons de s’inquiéter.
Le président de l’Afitf a expliqué que la commission, de façon « pragmatique et réaliste », va à présent noter chaque projet en fonction de critères tels que « la contribution de ces projets à la transition énergétique », leur performance économique, sociétale ; etc. Les projets seront ensuite classés en trois catégories : ceux qui sont déjà engagés, ceux qui peuvent l’être « entre 2018 et 2028 »… et ceux qui seront engageables « ultérieurement » – autant dire, pour parler clairement, abandonnés.
Le verdict de la Commission 21 sera rendu « entre avril et juin » prochains.
Même s’il s’est défendu d’être là « pour manier la machette », Philippe Duron a commencé à livrer les critères qui gouverneront aux choix de la commission. Les conclusions définitives ne seront pas rendues avant la fin du printemps, mais les éléments donnés hier par le président de l’Afitf permettent d’ores et déjà d’obtenir quelques réponses.
Ainsi, il n’est pas question de remettre en cause les « coups partis », a expliqué Philippe Duron, c’est-à-dire les chantiers déjà engagés ou les concessions déjà signées. Ce qui signifie que les chantiers de TGV Tours-Bordeaux, Le Mans-Rennes, et du contournement de Nîmes et Montpellier ne se verront pas remis en question. Même verdict pour la LGV Lyon-Turin, puisque Philippe Duron a précisé que les arbitrages ne concerneraient pas les chantiers « faisant l’objet d’un traité international ».
D’autres lignes à grande vitesse, bien que très ardemment défendues par les élus locaux, sont en revanche dans le collimateur de la commission, puisque ne répondant pas à ces critères. D’autant que Philippe Duron a précisé que la commission « s’interroge » sur « la généralisation de la grande vitesse ferroviaire » dans le contexte actuel. Les défenseurs de la LGV Paris-Orléans-Clermont-Ferrand-Lyon, ou du TGV Normandie vers Le Havre, ont donc quelques raisons de s’inquiéter.
Le président de l’Afitf a expliqué que la commission, de façon « pragmatique et réaliste », va à présent noter chaque projet en fonction de critères tels que « la contribution de ces projets à la transition énergétique », leur performance économique, sociétale ; etc. Les projets seront ensuite classés en trois catégories : ceux qui sont déjà engagés, ceux qui peuvent l’être « entre 2018 et 2028 »… et ceux qui seront engageables « ultérieurement » – autant dire, pour parler clairement, abandonnés.
Le verdict de la Commission 21 sera rendu « entre avril et juin » prochains.
F.L.
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