Édition du mardi 8 janvier 2019
Loi de 1905 : l'Élysée entend « responsabiliser davantage les acteurs religieux »
Emmanuel Macron entend « responsabiliser davantage les acteurs religieux », a affirmé l'Elysée, après une rencontre hier entre le président et les responsables du Conseil français du culte musulman, portant sur l'évolution de la loi de 1905 de séparation des Églises et de l'État.
La rencontre avec la délégation du CFCM s'est faite en présence d'Édouard Philippe et du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, alors qu'une modification de la loi de 1905 est l'un des chantiers de l'exécutif. Des consultations ont débuté à l'automne avec Christophe Castaner.
« On envisage de modifier la loi appliquée aux cultes pour apporter des garanties de transparence et d'ordre public mais aussi pour responsabiliser davantage les acteurs religieux », a affirmé l'Elysée à l'AFP.
L'objectif est de « permettre d'avoir un exercice indépendant des cultes et de renforcer la laïcité », en parvenant à « une organisation dans laquelle ce sont des croyants français qui exercent les responsabilités » et à « lutter contre l'islamisme et les discours de haine et de repli », a-t-on ajouté. « Le président nous a rassurés sur le fait que ce ne sera pas une modification de la loi contre l'islam », a déclaré Anouar Kbibech, vice-président du CFCM, à l'issue de la rencontre. « Il n'y a aucun texte aujourd'hui finalisé, on rentre dans une phase d'élaboration commune d'un texte. Quand les choses seront mûres et partagées, alors Emmanuel Macron prendra la parole (publiquement, ndlr) sur le sujet, mais pas avant », a-t-il encore dit.
Selon l'Élysée, la démarche menée tourne autour de cinq axes : « conforter par la loi le principe de laïcité (loi de 1905, dont certaines dispositions ne sont plus à jour) », « accompagner les musulmans dans la structuration et l'organisation des structures cultuelles ». Mais aussi « permettre au culte musulman d'identifier des ressources propres afin de garantir son autonomie », « recruter et former en France les imams et les acteurs religieux », et enfin « lutter contre les discours fondamentalistes et extrémistes ».
Sur ce dernier point, il s'agit, selon M. Kbibech, de « prévenir et sanctionner les discours jihadistes, dans tel ou tel lieu de culte », et de « conforter les associations gestionnaires de mosquées (...) pour éviter des actions de déstabilisation de telle ou telle tendance qui voudrait faire tomber les responsables de mosquées ».
« Le socle de la loi va rester, il s'agit de mettre à jour certaines pratiques », a estimé le président du CFCM, Ahmet Ogras, précisant que les autres cultes seraient également concernés. « Nous avons aussi répété » devant le chef de l'État qu'il fallait « arrêter de stigmatiser les musulmans », dit Ahmet Ogras, sorti de la rencontre « confiant ». Une réunion avec l'ensemble des responsables de culte est prévue à l'agenda du chef de l'État jeudi. (AFP)
La rencontre avec la délégation du CFCM s'est faite en présence d'Édouard Philippe et du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, alors qu'une modification de la loi de 1905 est l'un des chantiers de l'exécutif. Des consultations ont débuté à l'automne avec Christophe Castaner.
« On envisage de modifier la loi appliquée aux cultes pour apporter des garanties de transparence et d'ordre public mais aussi pour responsabiliser davantage les acteurs religieux », a affirmé l'Elysée à l'AFP.
L'objectif est de « permettre d'avoir un exercice indépendant des cultes et de renforcer la laïcité », en parvenant à « une organisation dans laquelle ce sont des croyants français qui exercent les responsabilités » et à « lutter contre l'islamisme et les discours de haine et de repli », a-t-on ajouté. « Le président nous a rassurés sur le fait que ce ne sera pas une modification de la loi contre l'islam », a déclaré Anouar Kbibech, vice-président du CFCM, à l'issue de la rencontre. « Il n'y a aucun texte aujourd'hui finalisé, on rentre dans une phase d'élaboration commune d'un texte. Quand les choses seront mûres et partagées, alors Emmanuel Macron prendra la parole (publiquement, ndlr) sur le sujet, mais pas avant », a-t-il encore dit.
Selon l'Élysée, la démarche menée tourne autour de cinq axes : « conforter par la loi le principe de laïcité (loi de 1905, dont certaines dispositions ne sont plus à jour) », « accompagner les musulmans dans la structuration et l'organisation des structures cultuelles ». Mais aussi « permettre au culte musulman d'identifier des ressources propres afin de garantir son autonomie », « recruter et former en France les imams et les acteurs religieux », et enfin « lutter contre les discours fondamentalistes et extrémistes ».
Sur ce dernier point, il s'agit, selon M. Kbibech, de « prévenir et sanctionner les discours jihadistes, dans tel ou tel lieu de culte », et de « conforter les associations gestionnaires de mosquées (...) pour éviter des actions de déstabilisation de telle ou telle tendance qui voudrait faire tomber les responsables de mosquées ».
« Le socle de la loi va rester, il s'agit de mettre à jour certaines pratiques », a estimé le président du CFCM, Ahmet Ogras, précisant que les autres cultes seraient également concernés. « Nous avons aussi répété » devant le chef de l'État qu'il fallait « arrêter de stigmatiser les musulmans », dit Ahmet Ogras, sorti de la rencontre « confiant ». Une réunion avec l'ensemble des responsables de culte est prévue à l'agenda du chef de l'État jeudi. (AFP)
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