Édition du jeudi 30 octobre 2008
L'UFC-Que Choisir dénonce une «hausse de 34% du prix des obsèques en dix ans»
L'Union fédérale des consommateurs-Que Choisir (UFC-Que Choisir) dénonce, dans une nouvelle étude, des «pratiques funestes» dans le domaine des services funéraires, avec notamment une hausse de 34% du prix des obsèques en dix ans, soit «plus du double de l'augmentation du coût de la vie en général», a relevé le président de l'association de consommateurs, Alain Bazot.
L'UFC-Que Choisir, qui publie deux études, lune sur les services funéraires, lautre sur les assurances obsèques, a par ailleurs noté des écarts de prix «faramineux» entre magasins funéraires, avec des différences de devis globaux allant de 1.024,50 euros à plus de 9.500 euros, soit 831%, pour la même demande.
Pour une même prestation, l'écart de prix peut atteindre 1.100%, selon l'enquête de l'UFC-Que Choisir.
Cette situation s'explique par «une absence de concurrence entre les opérateurs funéraires», dénonce l'association de consommateurs. Dans un cas sur trois, les opérateurs visés par l'enquête de l'UFC-Que Choisir ont ainsi refusé d'établir «un devis conforme à la loi», précise l'association, qui ajoute que «les intitulés diffèrent souvent d'un devis à l'autre», ce qui rend «difficile» la comparaison entre les devis.
L'enquête sur les services funéraires a été réalisée par l'UFC-Que Choisir en mars 2008, sur 590 magasins, dans 81 départements.
L'enquête sur les assurances obsèques a été menée en mars 2008 auprès de 788 agences d'assurances dans 82 départements.
Pour sa part, réagissant au résultats de cette enquête, Jean-Pierre Sueur, sénateur PS du Loiret, a réclamé l'inscription de la proposition de loi sur la législation funéraire, adoptée le 22 juin 2006 à l'unanimité par le Sénat, visant notamment «à réduire le coût des obsèques.
Il a souligné que la proposition qu'il a déposée au Sénat et qui a été votée prévoit «une série de dispositions visant à réduire le coût des obsèques», «la mise en place de devis-type», «une réforme des modalités d'habilitation des entreprises».
«Il est profondément anormal que cette proposition de loi portant sur un sujet qui concerne toutes les familles de notre pays, n'ait toujours pas été inscrite, plus de deux ans après, à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale, malgré les multiples démarches qui ont été faites», s'indigne le sénateur.
Lancien maire dOrléans rappelle que ce texte avait été élaboré à la suite d'un rapport d'information rédigé par lui-même et Jean-René Lecerf (UMP, Nord).
Télécharger létude sur les services funéraires, lien ci-dessous (PDF, 105 K)
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