Édition du mardi 15 novembre 2005
L'Observatoire économique de l'achat public a tenu sa première réunion
Thierry Breton, ministre de lEconomie, des Finances et de lIndustrie, a installé hier lObservatoire économique de lachat public, chargé de rassembler et traiter les données relatives aux aspects économiques de la commande publique et de produire, en liaison avec les services compétents, des analyses économiques.
Cet observatoire réunit les organisations professionnelles, dont celles représentatives des PME-PMI, les responsables de la mise en uvre des politiques économiques, des représentants de toutes les catégories dacheteurs publics (Etat, collectivités territoriales, entreprises publiques, économie mixte, secteur hospitalier, etc.).
Au cours de son intervention, le ministre devait rappeler que «la question de laccès des PME-PMI à la commande publique sera prioritairement examinée par lobservatoire». Les acheteurs publics auront ainsi lobligation de mesurer et de rendre compte de la part de leurs achats effectuée auprès de PME et lobservatoire économique de lachat public a reçu mission d'établir un état des lieux des pratiques des acheteurs en ce domaine, dont les résultats seront rendus publics.
Le ministre devrait soumettre le projet de nouveau Code des marchés publics à lexamen du Conseil dEtat dans les prochaines semaines. Afin quune pause soit marquée dans les réformes, il a précisé que le projet de «Code de la commande publique» sera différé. Ce document devait rassembler lensemble des textes réglementaires - et pas seulement ceux visant les marchés publics.
Quant au futur code, il a annoncé une série de mesures destinées à rééquilibrer laccès des PME et des grandes entreprises à la commande publique:
Lallotissement des marchés publics sera la règle, sauf cas particuliers, ce qui permettra déviter une concentration, parfois excessive, des commandes.
Des mesures seront prises afin que les jeunes entreprises ne puissent plus être systématiquement écartées du seul fait de labsence de références à de précédents marchés.
Lors de la sélection des candidatures, une stricte corrélation sera exigée entre le niveau des capacités requises, notamment économiques et financières, et lobjet du marché.
Pour certains marchés publics, un nombre minimal de PME pourra être fixé parmi les candidats admis à présenter une offre ou à négocier. Ceci devrait permettre, non pas de garantir lattribution dun quota des marchés à ces PME, mais de leur donner une meilleure chance de pouvoir proposer des offres dans des procédures dont elles sont aujourdhui souvent demblée écartées.</sc
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